Le SNES-FSU appelle en tout état de cause à décider collectivement des moyens d’action contre les E3C : refus de choisir les sujets, refus de surveiller ou de corriger les épreuves.
A quelques jours de la première session d’E3C, l’organisation locale de l’examen apparait comme fluctuante et soumise aux aléas d’une banque nationale de sujets dont la forme comme le fond laissent perplexe. Stop ! Inutile de nuire encore davantage aux élèves et à la relation pédagogique, déjà bien mise à mal par cette réforme brutale du lycée.
Si les proviseurs ont aussi fait savoir qu’ils craignaient de ne pas être en mesure d’en mener à bien la mise en oeuvre , la FCPE demande un « ajournement » de la passation des épreuves tant que toutes les conditions pour la réussite des élèves ne sont pas garanties. Qui veut encore des E3C à part le ministre ?
Les équipes enseignantes se refusent à être associées à la mise en oeuvre des E3C, compte-tenu de l’iniquité qu’ils institutionnalisent et, qui plus est, de l’impréparation inédite qui est constatée depuis le début
La pétition demandant la suppression de la première session des E3C est largement signée
Les établissements qui ont d’ores et déjà interpelé leur administration et le rectorat :
- Lycée Déodat à Toulouse
- Lycée Hessel à Toulouse
- Lycée Berthelot à Toulouse
- Lycée Leon Blum à Villefranche de Lauragais
- Lycée de Pins-Justaret
- Lycée Monteil à Rodez
- Lycée Matisse à Cugnaux
- Lycée Rascol à Albi
- Lycée Victor Hugo à Colomiers
- Lycée Saint-Exupéry à Blagnac
- Lycée Duruy à Bagnères de Bigorre
- lycée Charles de Gaulle à Muret
- Lycée Aragon à Muret
- Lycée Rive Gauche à Toulouse
- Lycée Raymond Naves à Toulouse
- Lycée Toulouse-Lautrec à Toulouse
- Lycée Bourdelle à Montauban,
- Lycée V. Hugo à Colomiers,
- Lycée Soult à Mazamet
- Lycée de Pamiers
- Lycée Bellevue de Toulouse
- Lycée Monnerville de Cahors
- Lycée Clément Marot de Cahors
- Lycée Jean Vigo de Millau
- Lycée de Saint-Affrique
- Lycée Foch de Rodez
- Lycée Ozenne de Toulouse
- Lycée de Fronton
- Lycée de Lavaur
- Lycée Jean Baylet de Valence d’Agen
- Lycée Bellevue à Albi
- Lycée Alain-Fournier de Mirande
- Lycée hôtelier Occitanie
- Lycée Saint-Affrique
- Lycée Carmaux
Les enseignants considèrent que les conditions de mises en oeuvre des E3C ne peuvent être compatibles avec le cadre national qu’ils revendiquent pour le baccalauréat.
Le SNES-FSU dénonce les problèmes liés aux E3C depuis plusieurs mois, alerte le Ministre, demande une sortie par le haut, dans l’intérêt des élèves et des personnels.
Le Ministre a toujours refusé, s’obstinant à maintenir les E3C en dépit de la réalité du terrain. Il portera seul la responsabilité des dysfonctionnements à venir.
Communiqué intersyndical - E3C
Le Ministre doit renoncer à la 1re session
Vendredi 10 janvier 2020
Monsieur le ministre,
La rentrée de janvier doit voir se mettre en place la première session d’épreuves communes dites E3C. Nos organisations (SNES-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’action, Sud éducation, SGEN-CFDT, SNEP-FSU, SNALC, SIES, FAEN, SNCL, UNL et Lycéens au Centre) vous avaient alerté sur les problèmes tant techniques que pédagogiques que posaient ces épreuves. Les inquiétudes sont désormais partagées par une grande partie de la communauté éducative. A mesure que les semaines passent, les problèmes sont de plus en plus évidents : problèmes d’organisation, lourdeur de la procédure, inégalités de conditions de passage et de traitement entre établissements et donc entre élèves.
Les problèmes matériels ne cessent de s’accumuler, de l’ouverture tardive de la banque nationale de sujets aux difficultés posées par la correction dématérialisée (connexion, débit etc.). Les sujets proposés par la BNS ne correspondent pas dans de nombreux cas aux savoirs travaillés avec les élèves, les grilles d’évaluation apparaissent comme complexes et dénuées de sens par rapport aux exigences requises, l’absence de temps spécifique de concertation et de correction obère la possibilité du travail collectif…
A moins d’un mois de tenue des épreuves, rien n’est prêt, ce qui contribue au stress grandissant des élèves. Les enseignants expriment leur malaise, ne pouvant faire correctement leur travail, alors même qu’ils doivent faire face à une charge de travail très lourde du fait de la mise en place de la réforme.
Les équipes de vie scolaire et les personnels administratifs seront également sous pression pour préparer dans un temps record les différentes phases de la mise en place des E3C (édition des sujets, planning de passage, préparation des salles, scan des copies etc.).
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons solennellement, Monsieur le Ministre, de renoncer à cette session des E3C.