Dans un calendrier contraint par l’agenda imposé par le gouvernement, la journée de grèves et manifestations sur les retraites du 10 est une première étape de mobilisation. Le gouvernement aurait tort de ne pas en tenir compte.

En effet, le mécontentement de la majorité de la population et son inquiétude face à la réforme des retraites proposée sont bien réels et confirmées par différents sondages. D’ailleurs la procédure accélérée mise en place par le gouvernement prouve sa volonté de clore rapidement ce sujet.

La question d’un financement durable du système de retraites par répartition suppose de prendre en compte tous les paramètres ; l’ampleur actuelle du chômage et la faiblesse des salaires pénalisent lourdement le financement des retraites.

La FSU continue de refuser tout allongement de la durée de cotisation qui implique une nouvelle baisse du niveau des pensions. Elle n’accepte pas non plus que les salariés et les retraités contribuent plus alors que les entreprises au final ne participeront pas à l’effort de financement.

Cette réforme n’est ni juste ni équitable. Elle adresse aux plus jeunes un message inquiétant en refusant de prendre en compte le recul de l’accès à un emploi stable, l’augmentation de la durée des études dont la FSU revendique la prise en compte pour la retraite.

Dans la Fonction publique beaucoup de sujets restent à traiter : l’aménagement des fins de carrière, la situation des femmes, celle des fonctionnaires polypensionnés, les années d’études travaillées à l’étranger non prises en compte...

La FSU va continuer, dans l’unité la plus large, à mener l’action et à porter tous ces sujets auprès des parlementaires pour peser sur l’écriture de ce projet de loi. Ellepropose aux organisations syndicales de se retrouver pour envisager les suites à donner afin d’imposer d’autres choix sur les retraites.