1er avril 2019

Action et actualité locales

Le 4 avril et au-delà, on continue de s’opposer aux réformes Blanquer !

Le 4 avril et au-delà, on continue de s'opposer aux réformes Blanquer !

Samedi 30 mars, ce sont 2.000 personnes qui ont manifesté dans les rues de Toulouse, dans un cortège mêlant enseignants et parents d’élèves, à l’appel d’un très large intersyndicale réunie par la FSU. Certains avaient fait près de 4h de route pour nous rejoindre : qu’ils en soient ici remerciés.
A l’échelle du pays, ce sont plus de 50.000 personnes (les décomptes ne sont pas finalisés) qui ont manifesté leur opposition résolue aux réformes Blanquer (lycée, baccalauréat, voie professionnelle, etc.), et condamné le projet de la « Loi pour l’Ecole de la confiance ». Cette journée a permis, dans le secteur éducatif, à la profession de faire converger les luttes diversifiées engagées par de nombreux établissements un peu partout dans notre académie depuis plusieurs mois, et de rejoindre nos collègues mobilisés du 1er degré.

Le Ministre est affaibli. Son message adressé à toute la profession vendredi soir le montre, ainsi que sa tournée médiatique sur les ondes et les antennes des diverses radios publiques. Jeudi dernier, il a, sur France Inter, accumulé les approximations, les omissions, les fausses informations (voir le communiqué du SNES national, et localement, celui de la FSU Ariège).
Dimanche matin, il a reconnu en creux la forte mobilisation des collègues, et, faute d’y répondre ou de modérer le mépris qu’il affiche depuis des mois, se croit permis de parler d’un « festival de bobards » pour expliquer la mobilisation, sur des bases erronées. Quel aveu de faiblesse, quand l’invective tient lieu d’argumentation !

Nous savons bien, dans nos établissements, dans quelles conditions se prépare la rentrée : flottements et improvisation totale en lycée ; baisse de moyens qui conduit à de nombreuses suppressions de postes en collège ; suppression de 9 postes administratifs dans 9 CIO de l’académie, préparant leur prochaine fermeture, assumée par le Secrétaire Général académique lors du CTA du 29 mars ; hausse généralisée des effectifs ; etc.
Pendant ce temps, le ministre se gargarise, lui, de classe à 25 élèves, de 90% de collègues convaincus par ses réformes, de hausses des salaires, etc. Il refuse de voir la réalité en face, mais se trouve de plus en plus seul face à son miroir déformant.
Désavoué par la réalité et par la révélation publique de ses projets réels pour l’école et pour les personnels, qui tous marquent un renoncement à la démocratisation, à l’amélioration des conditions de travail, à la juste rémunération de notre engagement quotidien pour assurer nos missions, à la liberté pédagogique, il ne convainc plus personne.

Le SNES-FSU appelle, le jeudi 4 avril, à poursuivre l’action, en fonction des modalités retenues dans les départements : grèves, manifestations, rassemblements, etc. Il proposera dans les prochains jours de nouvelles formes d’action pour la période des vacances par zone.

Il appelle d’ores et déjà à tenir des assemblées générales dans tous les établissements, pour définir les modalités d’action locales à même d’entraîner une majorité de collègues. Il travaille à la construction de nouveaux temps forts, en lien avec le 1er degré, sur les questions éducatives, mais aussi avec l’intersyndicale Fonction Publique, pour s’opposer à la destruction des garanties statutaires que permettrait la réforme de la Fonction Publique, le 1er mai, et en recourant à la grève le 9 mai.
Il invite enfin les collègues, et notamment les syndiqués, à débattre des formes d’action à envisager pour la fin de l’année scolaire, et à faire connaître leur position.