Au-delà de la communication Ministérielle, c’est l’envers du décor que vivent les personnels qui travaillent quotidiennement dans les établissements : suppression de postes, calendrier intenable d’une réforme du lycée et du bac, austérité salariale, telle est la réalité.
Les personnels du second degré, dont près de 1 sur 36était en grève aujourd’hui, très sérieusement interpellé le Ministre sur ses choix à venir, sur les conditions d’étude et leurs conditions de travail. Le Président de la République a pris la mesure de l’opposition qui s’installe dans la profession, et prévoit des échanges avec le Ministre avant ses annonces la semaine prochaine.
Alors que la démographie augmente, la préparation de rentrée 2018 est marquée par 1300 postes en moins, une diminution forte des postes mis au concours qui prépare d’autres suppressions ; Dans le même temps, des réformes de fond, lourdes de dangers, tant au niveau du lycée que de l’ensemble de la Fonction Publique se profilent.
En collège comme au lycée, pour les enseignants, pour les personnels de vie scolaire et les psychologues, le métier perd de son sens, la fatigue croît. La plateforme Parcoursup, élaborée pour dissuader une partie des jeunes de solliciter des formations en tension, produit de l’inquiétude chez les jeunes et leur famille, met les enseignants en difficulté vis à vis des élèves qu’ils forment. De la mise à mal des enseignements disciplinaires aux changements de l’évaluation des élèves induits par les réformes, du glissement des missions des psychologues vers les enseignements, ce sont nos métiers qui sont attaqués frontalement. Et les dernières annonces du Ministre de la Fonction Publique ne font que confirmer la volonté du gouvernement d’amoindrir ce qui caractérise la Fonction Publique, le souci de l’intérêt général, la volonté d’égalité et de justice.
Le 6, inscrit dans un plan d’action, est une des étapes d’une mobilisation qui va se poursuivre.