11 mars 2019

Action et actualité locales

Choix des spécialités en première : un choix contraint par l’organisation et les moyens...

Et voici donc la confirmation de ce que nous annoncions : non, le "lycée des possibles" où les élèves pourraient / devraient se laisser aller à la libre créativité dans la constitution des parcours ne sera pas possible.

Et ce pour pour plusieurs raisons :

1. d’abord pour des questions d’organisation et de moyens :

La DGESCO a rédigé une note de service confirmant nos analyses :
 le choix d’une spécialité n’existant pas dans l’établissement d’origine n’ouvre pas systématiquement droit à une dérogation pour un changement de lycée ;
 les élèves déjà dans l’établissement sont prioritaires sur ceux venus d’ailleurs ;
 les affectations sont contraintes par les capacités d’accueil locales puisque le proviseur « ouvre des groupes dans la limite de ses contraintes d’organisation »
 dans toutes les situations où le nombre de demandes excède le nombre de places, ce sont les conseils de classes qui départageront les élèves selon leurs résultats ; le conseil de classe peut donc prononcer un refus d’inscription dans une spécialité sur le critère des résultats scolaires, et ce sans aucun recours officiel possible pour les familles dans le mesure où les commissions d’appel n’étant pas concernées.

2. ensuite pour des questions d’orientation post-bac :

Le ministre a communiqué sur une charte sur Parcoursup, charte dans laquelle il est spécifié que pour les élèves "dans la voie générale, les douze enseignements de spécialité se déclinent dans des domaines divers, qui peuvent être assemblés sans enfermer les élèves dans des parcours imposés. Leurs combinaisons sont destinées à leur ouvrir des horizons variés, sans exclusion ».

Depuis quelques semaines les formations post-bac publient leurs recommandations, qui viennent démentir cette idée de parcours variés : il ressort clairement des profils, et des "parcours imposés" si l’on veut avoir la chance d’être sélectionné.

Sélection et tri social : les mécanismes sont bien là, quoi que tente de dire le ministre !