13 décembre 2018

Action et actualité locales

Le 19 décembre, pour l’Education : dénoncer les intox ministérielles et les conséquences de la politique éducative qui nous est imposée !

Le 19 décembre, pour l'Education : dénoncer les intox ministérielles (...)

Le 19 décembre, faisons encore, à la suite des précédentes mobilisation, entendre notre désaccord avec la politique éducative de Blanquer :

 NON aux suppressions de postes ;
 NON aux classes surchargées, en collège comme en lycée ;
 NON aux heures supplémentaires, et aux pressions pour les imposer ;
 NON aux réformes Blanquer du bac, du lycée, de Parcoursup ;
 NON aux nouveaux programmes de lycées, élitistes et idéologiques ;
 NON à la suppression des CIO ;
 NON à la dévalorisation salariale ;
 NON aux attaques contre le statut !

Rendez-vous pour une opération désintox face au discours ministériel

Mercredi 19 décembre,

14h Place Lafourcade (Métro B, Palais de Justice) à Toulouse,

avant manifestation vers le Rectorat de Toulouse pour un grand rassemblement !

Face aux inégalités grandissantes, au sentiment d’abandon d’une grande partie de la population, il était attendu du Président de la République qu’il apporte des réponses en terme de pouvoir d’achat, du rôle des services publics et d’une fiscalité plus juste afin d’améliorer les conditions de vie de tous les salarié-es, chômeurs, retraité-es et jeunes.

Bilan ? Des annonces bien insuffisantes et tout à fait insatisfaisantes du point de vue de leur financement puisqu’elles ont été présentées comme ne coûtant rien aux employeurs et que l’impôt sur la fortune ne sera pas rétabli... ce qui revient à faire supporter ces mesures par les contribuables et par le budget de l’État.

Sans réforme fiscale juste et plus redistributive, sans le rétablissement de l’ISF, toutes les mesures sociales resteront limitées. Le Président de la République a ainsi confirmé implicitement la poursuite des politiques libérales mises en œuvre depuis 18 mois : budget 2019, suppression de l’ISF, réforme du système des retraites, financement du chômage, réorganisation de l’État…

L’orientation réaffirmée, c’est donc la poursuite des destructions massives d’emplois publics, d’attaques contre les statuts, et de réduction du périmètre et de la qualité des services publics. D’ici 2022, le gouvernement prévoit 50 000 suppressions d’emplois à l’État et 70 000 dans la Territoriale.

C’est pourquoi, il est urgent de se mobiliser ! Parce qu’elle un outil de cohésion sociale et de solidarité nationale, la Fonction Publique ne peut être une variable d’ajustement budgétaire ! !

POUR LA JUSTICE SOCIALE, UN AUTRE BUDGET POUR L’ÉDUCATION NATIONALE !

Dans un contexte de crise, le Président a tenté d’éteindre l’incendie social en esquissant aussi l’évocation d’une situation positive dans l’Education Nationale : « L’investissement dans la Nation, dans l’école et la formation est inédit et je le confirme », a-t-il ainsi déclaré le Président de la République.

C’est une présentation assez ahurissante quand on la met au regard des suppressions de postes annoncées - des suppressions d’ailleurs dont le nombre pourrait être augmenté sur la proposition du Sénat qui a fait voter le passage de ces suppressions pour le second degré de 2650 à 2950 (et pour couronner le tout le passage d’un à trois jours de carence) !

Rappelons la réalité : si le budget de l’Education Nationale a un peu augmenté en pourcentage, ce n’est pas du fait d’un « investissement inédit », mais c’est essentiellement en raison d’un transfert de charges (les AVS sont rentrés notamment dans le budget de l’Education Nationale).

La réalité, ce sont en fait bien les suppressions de postes (2950 pour le second degré), dans un contexte de hausse démographique. Et avec elles, la réalité, c’est bien celle de la dégradation des conditions de travail et d’enseignement.

Dans notre académie, la rentrée a ainsi déjà été marquée par une dégradation significative des taux d’encadrement en collège :
 13% de classes de collège à 30 élèves et plus (+ 4 points par rapport à 2017, doublement par rapport à 2016), c’est-à-dire 555 classes soit 195 classes en plus ;
 à cela, il faut souvent ajouter des élèves d’ULIS non pris en compte dans les effectifs.

En lycée général et technologique, la situation dans l’académie est encore et toujours tendue :
 51 % des classes à plus de 34 élèves en seconde et 36 % tous niveaux confondus ;
 101 classes à 36 élèves et plus

On peut affirmer que le budget 2019 de l’Education Nationale conduira à de nouvelles dégradation à tous les niveaux.

POUR LA JUSTICE SOCIALE, IL FAUT RENONCER AUX RÉFORMES DU LYCÉE, DU BAC ET DE PARCOURSUP !

Les nombreux lycéens, personnels, et parents qui se mobilisent autour des réformes du lycée, du bac et de Parcoursup, le font aussi au nom de la justice sociale et du refus des inégalités : il s’agit bien d’obtenir, là encore, des perspectives d’avenir meilleures que celles promises avec les réformes actuelles qui organisent le tri social.

Car en mettant en place la possibilité de sélection à l’entrée de l’Université, en établissant des quotas et des capacités d’accueil, mais aussi en faisant le choix d’un dispositif d’affectation aussi anxiogène, le gouvernement dissuade tout un ensemble d’élèves de poursuivre des études supérieures à l’université, par des formes d’auto-censure, qui touchent aussi bien les élèves issus de milieux défavorisés que ceux éloignés des centres universitaires.

La réforme du lycée, quant à elle, par la mise en place de la modularité, et une logique plus sélective comme en témoignent les programmes, va renvoyer la responsabilité des choix de parcours et d’éventuelles impasses dans l’orientation aux élèves et leurs familles.

Le projet de réforme de la voie professionnelle vient confirmer ce diagnostic de mise en place d’un système pour les « premiers de cordées », les initiés, et qui renonce à l’élévation du niveau pour tous : la diminution des horaires disciplinaires sonne la fin de la promesse d’une formation permettant à la fois une insertion professionnelle directe et une possible poursuite d’études, rendue possible par le maintien d’une formation générale d’ambition suffisante.

DANS CE CONTEXTE D’URGENCE SOCIALE, LE SNES-FSU APPELLE À SE MOBILISER le 19 octobre :

 contre la réforme du baccalauréat, du lycée, et le dispositif Parcoursup ;
 contre la hausse des effectifs, notamment en collège, contre les suppressions de postes annoncées et mises en oeuvre avec la baisse du nombre de postes au concours, pour des dotations rattrapant la dégradation des taux d’encadrement consécutive aux hausses démographiques enregistrées depuis plusieurs années dans l’académie ;
 pour l’augmentation du pouvoir d’achat, par la hausse du point d’indice, l’amélioration des grilles indiciaires et, dans l’immédiat, l’accélération des mesures d’évolution indiciaires actées dans le protocole PPCR.
 pour l’abandon du projet CAP 22 de casse des statuts et du paritarisme, après la démonstration que viennent de faire les collègues de leur attachement au paritarisme à l’occasion des élections professionnelles ;
 pour l’abandon des projets de réforme des retraites sur les bases annoncées par le Gouvernement, qui produiront un système instable et imprévisible, injuste, et particulièrement sévère pour les corps enseignants, de CPE et Psychologues.