MOTION de la CA académique du SNES-FSU Midi Pyrénées (5 avril 2011)
Avec le programme ECLAIR, non seulement le gouvernement tue le principe d’une éducation prioritaire (puisque ce programme ne prévoit pas en lui-même le principe de moyens supplémentaires pour ces établissements) mais il met aussi en place une véritable machine de guerre contre le caractère national de l’éducation et les statuts des personnels.
Le choix des personnels par le chef d’établissement, l’engagement moral par lettre de mission de trois ans, l’institution de « préfets des études », véritable hiérarchie intermédiaire, la déréglementation pédagogique sous couvert d’expérimentation, sont sans aucun doute appelés à être généralisés à terme, au-delà des seuls établissements CLAIR.
D’ores et déjà, une partie des collèges et lycées professionnels du dispositif n’étaient pas précédemment dans l’éducation prioritaire. A la rentrée 2011, aux 6 établissements du dispositifs, 5 autres vont se rajouter en Midi-Pyrénées.
Les personnels des 6 établissements concernés ont déjà très majoritairement exprimé leur refus de ce dispositif par des votes internes, des motions …
Leur avis n’a toujours pas été pris en compte.
Dans le cadre de la mobilisation nationale et intersyndicale de rejet du programme CLAIR, le SNES-FSU académique appelle à élargir l’action du 14 avril décidée par les collègues des établissements ECLAIR de la Haute-Garonne. Il appelle l’ensemble des établissements ECLAIR (actuels et futurs) de l’académie à y participer. Pour cela le SNES-FSU académique dépose un préavis de grève. Il appelle à participer en nombre au rassemblement à partir de 11h30 devant le lycée St-Sernin de Toulouse où se tiendra un séminaire académique sur les RAR et les CLAIR.
Une conférence de presse est convoquée.
Le SNES-FSU académique proposera à l’intersyndicale académique de rencontrer le recteur à l’issue de cette journée d’action pour y porter le refus de ce programme. Cette mobilisation académique sera prolongée par une pétition nationale intersyndicale exigeant l’abandon de ce dispositif.