24 mai 2022

Action et actualité locales

Corrections / Evaluations orales pour les examens de fin d’année : ne pas y laisser la santé !

Corrections / Evaluations orales pour les examens de fin d'année : ne (...)

A l’occasion d’un Comité de Suivi de la Réforme du Lycée, le SNES-FSU Toulouse a dressé le bilan de la précédente session de baccalauréat et des nombreuses difficultés rencontrées.

Evidemment, à mêmes causes, mêmes effets à venir, et dans un contexte d’improvisation institutionalisée pour ce qui concerne la gestion des aménagements rendus nécessaires par la situation sanitaire, les difficultés se voient majorées, et la charge de travail aggravée. C’est évidemment toute la réforme du bac Blanquer qu’il faut abandonner comme continue de le revendiquer le SNES-FSU.

Le SNES-FSU Toulouse est intervenu auprès de la DEC (Service des examens du Rectorat) pour exiger les mesures qui permettent d’aborder plus sereinement la correction et l’évaluation des examens de fin d’année, et notamment dans les disciplines où cette charge est particulièrement lourde.


Epreuves "en cours d’année" et autres...

Le SNES-FSU Toulouse a :

 rappelé que les convocations devaient tenir compte de l’enseignement assumé en cours d’année et que les collègues qui n’avaient pas assuré d’EDS ne devaient pas être mis en difficulté par des convocations à l’évaluation d’épreuves dont ils ne maîtrisent ni les exigences ni les contenus ;
 souligné que les stagiaires, pour les mêmes raisons, ne devaient pas être convoqués ;
 insisté sur le fait qu’il fallait éviter les multiples convocations ;
 demandé une décharge de service qui s’impose pour les professeurs de SVT et de physique-chimie faisant passer les ECE, dans les jours précédant la passation de l’épreuve dans leur établissement : outre la charge de travail pour la préparation, comme d’habitude, se rajoutent des nouveautés qui l’augmentent. En SVT, les corrigés n’ont pas été fournis, seul un document générique est à disposition des collègues. En Physique-Chimie, au-delà du fait qu’il y aurait beaucoup à dire sur les sujets eux-mêmes (complexité, longueur, importance de Python, ...) c’est surtout l’absence des critères d’évaluation précis (matérialisés les années passées par des lettres allant de A à E) que les collègues découvrent au dernier moment alors qu’aucune information - sans même parler de formation ! - n’a eu lieu en amont
 demandé que la décharge de service dans une période où des cours ont encore lieu s’applique clairement à tous les correcteurs de bac, y compris pour ceux et celles qui corrigent les épreuves qui se sont déroulées dans les centres à l’étranger. C’est l’intérêt des candidats de faire en sorte que les correcteurs-trices soient effectivement déchargé-es de cours afin de leur permettre de travailler sereinement, en se concentrant sur cette mission, et non sous la pression d’une charge supplémentaire venant s’ajouter à des missions déjà particulièrement prenantes.


Epreuves terminales :

Le SNES-FSU Toulouse a par ailleurs réaffirmé les demandes suivantes :

Pour ce qui concerne la Philosophie :
 des délais permettant de limiter la charge de travail à 10 copies par jour ouvrable, 12 en voie technologique (hors réunions d’harmonisation).
 la possibilité de corriger hors connexion, y compris sur un format papier pour les correcteurs qui le souhaitent
Rappelons que les correcteurs de Philosophie avait jusqu’à présent une réunion d’entente centralisée à l’occasion de laquelle les copies : il fallait certes payer l’acheminement mais scanner les copies a un coût aussi. La possibilité de disposer de la copie pour la corriger directement est loin… d’être un non-sens !

Pour ce qui concerne l’EAF et en se fondant sur les préconisations du CHSCTM :
 que la règle soit celle d’un non cumul des convocations aux différents examens et que les temps partiels soient pris en compte.
 que les convocations soient adressées à des professeurs ayant eu en charge des classes de première générale ou technologique dans l’année. Les stagiaires ne doivent pas être convoqués pour les examens.
 que les professeurs de Lettres soient convoqués au plus près de leur domicile.
 que les professeurs de Lettres convoqués à l’EAF soient dispensés de surveillance et de cours dès lors que les récapitulatifs de l’oral et/ou les copies sont récupérés.
 qu’un délai de correction suffisant soit laissé aux professeurs pour les épreuves d’écrit de l’EAF, étant entendu qu’il est impossible d’assurer la passation d’oraux la journée et la correction de copies le soir : soit une journée de correction sans oral par lot de 10 copies
 que l’option de la correction dématérialisée soit laissée au libre choix des personnels, et la possibilité de corriger les copies papier pour celles et ceux qui en feraient la demande soit ouverte.
 que, pour l’oral, que le nombre de récapitulatifs différents pour chaque examinateur soit limité à 5.

Pour ce qui concerne le Grand Oral :

Le SNES-FSU a déploré que la composition des jurys ait, l’an dernier, poussé au bout la logique mise en oeuvre par le ministère de prévoir que l’un des deux membres du jury ne dispose d’aucune compétence dans les deux Spécialités suivies par le candidat (le “candide”). Le rectorat a répondu que l’épreuve ne porte très largement que sur la forme, ou des sujets qui n’appellent aucune spécialisation... Lorsque le SNES-FSU a évoqué le fait que les candidats peuvent très vite déduire des premiers passages la discipline du membre de jury qui possède des compétences dans l’une des deux spécialités présentées par le candidat ce qui entraîne une rupture de fait d’égalité face à l’examen (l’une des deux problématiques ne pouvant de fait pas être l’objet de l’interrogation), le rectorat a répondu que cela ne peut pas arriver, puisque tous les candidats sont convoqués sur un même créneau commun…

Le SNES-FSU Toulouse tirera évidemment un nouveau bilan critique de cette session.


Brevet :

Le DNB pose aussi des problèmes en collège en cette fin d’année. Le SNES-FSU Toulouse continue d’interpeller - comme il l’a déjà fait - le rectorat à propos de l’épreuve orale de l’examen qui, étant bien définie comme une épreuve obligatoire, doit donner lieu à convocation, remboursement des frais de déplacement et rémunération dès lors qu’elle s’effectue en sus du service hebdomadaire : l’arrêté du 27 novembre 2017 modifiant l’arrêté du 31 décembre 2015 relatif aux modalités d’attribution du diplôme national du brevet, ainsi que la note de service n° 2017-172 du 22-12-2017 (modalités d’attribution à compter de la session 2018) établissent en effet que l’oral est une épreuve obligatoire, au même titre que les épreuves écrites, quel que soit le statut des candidats. La réponse d’une impossibilité technique du fait d’une convocation par le chef d’établissement et de problème de saisie dans Imagin n’est pas acceptable. Le Snes-FSU considère que la rémunération doit se faire sous forme de HSE dès lors que les enseignants dépassent leurs ORS hebdomadaires.

Enfin, le SNES-FSU Toulouse est régulièrement alerté par les difficultés liées aux temps partiels qui ne sont pas pris en considération : il n’est par exemple pas normal que des collègues se voient mis en difficulté sur le plan organisationnel (des demandes liées aux contraintes de garde d’enfant n’étant pas entendues) ou financier (les indemnités ne couvrant pas les frais de garde supplémentaires).