Contre cette mesure vexatoire signez la pétition
Cela fait plusieurs jours que le Ministre Blanquer navigue d’un média à l’autre afin de désamorcer la colère et la fronde contre ses réformes. La méthode est depuis le début la même :
– celle d’un communicant aux propos cosmétiques qui ne cesse de faire dans le maquillage de réalité et les effets de trompe-l’oeil.
– celle d’un décideur qui s’affranchit des avis de la communauté, même quand celle-ci via des instances manifeste sans aucune ambiguïté son rejet massif
Et en ce mois d’avril, Jean-Michel Blanquer vient de nouveau de nous gratifier d’une décision que les enseignants peuvent considérer légitimement comme vexatoire : la deuxième heure supplémentaire est rendue obligatoire par la publication d’un décret qui avait été présenté en CTM en janvier, et qui avait été rejeté sans ambiguïté par cette instance.
Le ministre Blanquer l’a bien dit : pas question de dégeler le point d’indice, la « revalorisation salariale » des enseignants se fera à coup d’heures supplémentaires... imposées et sous-payées ! Le montant de la deuxième heure supplémentaire obligatoire sera minoré par rapport au montant de la première. Une logique d’économie, si on y ajoute à cela la disparition de 2650 postes à la rentrée 2019.
LA DEUXIÈME HEURE SUPPLÉMENTAIRE OBLIGATOIRE, C’EST NON
Parce que le temps de travail des professeurs est déjà de plus de 42 heures / semaine, parce que l’augmentation des effectifs par classe, la multiplication des tâches annexes ont déjà conduit à des dégradations fortes de nos conditions de travail et donc à la fatigue et au stress, parce "travailler plus pour gagner plus" n’a rien ’une revalorisation salariale, nous dénonçons cette mesure scandaleuse.
Nous invitons l’ensemble des collègues à continuer à signer la pétition refusant cette mesure
Syndicat National Unitaire
de l’Enseignement Professionnel
Ce ne sont pas d’heures supplémentaires dont ont besoin nos elèves mais de plus d’enseignants moins surchargés. Ce ne sont pas d’heures supplémentaires dont nous avons besoin mais d’une revalorisation de nos salaires !
Vous voulez pallier les suppressions de postes en nous imposant deux HSA. En fait, vous allez dégrader nos conditions d’emploi en accentuant le nombre de postes partagés, en réduisant nos possibilités de muter. Vous allez dégrader nos conditions de travail en alourdissant nos services et en ajoutant à toutes les missions déjà imposées et parfois non rémunérées.
Vous prétendez revaloriser nos rémunérations en nous imposant deux HSA. C’est du « travailler plus pour gagner plus » à moindres frais : les heures supplémentaires sont profondément inégalitaires, elles sont particulièrement sous-payées dans l’enseignement. D’autant plus que le montant de cette deuxième heure supplémentaire, bien qu’obligatoire, sera minoré par rapport au montant de la première.
Nous soussignés demandons :
• des recrutements à la hauteur des besoins et non des HSA ;
• la revalorisation pour tous et toutes notamment par le dégel de la valeur du point d’indice, le doublement de l’ISOE et non des indemnités individualisées.