La journée de grève et de manifestation du 13 janvier 2022, au-delà se son périmètre historique, a été une réussite : majoritaire, la grève a conduit à des cortèges fournis dans tous les départements. La mobilisation a été à la hauteur du mépris dont fait preuve le ministre de l’Éducation nationale à notre égard : succession de protocoles inadaptés, allégés au fur et à mesure ; manque criant de moyens de protection fournis par notre employeur ; communication qui ignore systématiquement les personnels, quand elle ne les méprise pas ou les stigmatise aux yeux de nos concitoyens ; mensonges caractérisés ; etc.
Le fait que la réunion avec les organisations syndicales appelant au 13 ait été tenue en présence et sous la présidence du Premier ministre montre que Jean-Michel Blanquer a perdu en légitimité au sein même du gouvernement et que les engagements au changement de méthode qui ont été pris hier sont à mettre au crédit de la mobilisation. Il en est de même de l’annonce de 1.500 AED pour les Vies scolaires en souffrance accrue depuis le début de la crise sanitaire, de la fourniture de masques chirurgicaux ou la possibilité de gagner le report des épreuves de Spécialité de Terminale en Juin
Pour autant, ces premières réponses ne sont pas à la hauteur des attentes de la profession et ne soldent pas le contentieux de la profession avec le gouvernement :
– sur les questions de salaires,
– sur les conditions de travail,
– sur les réformes qui génèrent tant de difficultés et de dénaturation de nos métiers et dont le SNES-FSU continue d’exiger l’abandon : réformes du lycée, de Parcoursup, prise en charge de l’inclusion dans le cadre des PIAL, etc.
La journée interprofessionnelle du 27 janvier sur les salaires et les conditions de travail sera une occasion forte de mettre en avant ces exigences qui sont les nôtres de longue date.
Le SNES, avec la FSU, a porté dans l’intersyndicale Education nationale du 14 janvier la volonté de la poursuite de l’action dans notre secteur, dans le cadre le plus unitaire possible, y compris avec les parents d’élèves et les organisations de jeunesse.
Nous appelons localement à la tenue d’assemblées générales ou d’heures d’information syndicale dans les établissements pour définir les actions qui doivent être engagées, et qui pourront aboutir à la mise en avant de nos exigences : les premières concessions, insuffisantes, arrachées au gouvernement montrent que le rapport de force lié aux grèves et manifestations est, contrairement à ce que prétend la communication politique de ces dernières années, nécessaire et efficace dès lors que les personnels s’engagent !
Dans le prolongement de la journée d’hier, nous appelons enfin à signer et faire signer massivement la pétition exigeant le report des épreuves de Spécialité de Terminale en Juin.