Osons le dire : l’heure est grave, le gouvernement poursuit son train de réformes d’une brutalité inouïe (réforme du lycée, loi Blanquer, réforme de la fonction publique, réforme des retraites) sur fond de réduction de la dépense publique et donc de suppressions de postes et de poursuite du gel des salaires des fonctionnaires.
Face à cela, on voit sur le terrain se développer la combativité et l’inventivité pour trouver les actions efficaces.
Le SNES-FSU appelle à amplifier ce mouvement, qui se développe dans toute l’académie : démission collective de la fonction de professeur principal, organisation de référendums dans les établissements, grèves locales, etc.
La période est décisive pour continuer ces actions auxquelles deux dates nationales doivent donner de l’écho :
– mardi 19 mars, la FSU appelle, avec les fédérations de fonctionnaires CGT, FO et Solidaires, à se mobiliser dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle (y compris les retraités). Retrouvez les modalités des actions départementales
– jeudi 21 mars : action intersyndicale nationale PSY-EN à Paris ;
– samedi 30 mars, à l’initiative de la FSU, appel d’une très large intersyndicale à une manifestation « Education », à caractère national, organisée en quelques pôles régionaux (dont Toulouse), contre la politique éducative du gouvernement.
Notre lutte est d’intérêt général, nous ne voulons pas exercer notre métier dans les conditions déplorables que la préparation de rentrée 2019 laisse présager, pour nous, pour nos élèves, pour la haute idée que nous nous faisons de nos missions au service de la collectivité.
Nous ne voulons pas que la fonction publique soit livrée aux appétits du privé, et que ce qu’il en reste fonctionne sur un modèle néo-managerial et autoritaire inadapté aux missions de service public.
En particulier, avec la suppression des compétences des commissions paritaires comme le prévoit la loi Fonction publique, des droits fondamentaux des fonctionnaires seraient purement et simplement supprimés, l’opacité, les passe-droits et pressions diverses de la hiérarchie deviendraient la norme. L’isolement de chaque agent public face aux actes de gestion le concernant serait total puisque les représentants du personnel n’auraient plus aucun moyen de vérifier que les droits de chacun ont été respectés.
Nous voulons garder la liberté d’exercer en toute conscience et responsabilité nos missions de service public sans craindre une mesure arbitraire de rétorsion au moment de l’avancement ou de la mutation.
Le mécontentement se généralise ; les actions se multiplient et durent.
Faire reculer le pouvoir est possible, chacun d’entre nous peut y contribuer.