La FSU s’exprime sur la réforme du collège face à la Rectrice, au CTA, mardi 25 novembre.
Déclaration FSU
CTA du 24 novembre 2015
Réforme du collège
Voilà plus de 8 mois que la grande majorité des collègues manifeste son opposition à la réforme du collège : 8 mois qui marquent le naufrage du dialogue social dans l’éducation nationale : promulgation du décret le 20 mai après une grève majoritaire, refus de rencontrer les organisations syndicales après la manifestation nationale du 15 octobre, le ministère refuse la discussion et tente, à marche forcée, d’imposer une réforme rejetée.
Cette réforme prétend mettre en place, dès septembre 2016 : une nouvelle structuration du collège, 4 niveaux de programmes qui créé une rupture d’apprentissage, un nouveau mode d’évaluation et un nouveau brevet. C’est intenable et irresponsable.
Le choix du gouvernement est de passer en force pour trouver une issue politique plutôt que de faire le choix des élèves. En effet, alors qu’elle n’est même pas encore mise en place, la réforme est d’ores et déjà techniquement un échec. Face à la complexité de sa mise en place et aux incohérences qu’elle porte, ses promoteurs en sont depuis des semaines à rechercher des moyens de la contourner car ils la savent inapplicable en l’état. Quoi qu’il en soit, ils portent une lourde responsabilité : celle d’avoir fait le choix du renoncement à une augmentation significative du niveau de formation pour tous les élèves. En effet, la ministre a clairement assumé le choix d’une scolarité maintenue à 16 ans avec un brevet des collèges comme validation de fin d’étude.
Enfin, la réforme, pourtant présentée d’emblée au nom de l’Egalité, offre de fait des débouchés économiques à l’enseignement privé en lui permettant d’offrir les options et dispositifs supprimés dans le public.
Sur la formation
Les moyens importants mobilisés pour la formation se heurtent à l’absence d’adhésion des collègues.
à la réforme. Le choix d’utiliser des « formateurs-accompagnateurs », parfois « désignés d’office » pour former leurs collègues, a créé des tensions dans les équipes, ce qui augure mal du climat de travail qui pourrait accompagner la mise en place de la réforme.
La FSU et ses syndicats a appelé à ne pas anticiper la mise en place de la réforme et demande à ce que le volontariat des collègues soit respecté dans le cadre de la formation hors temps de service.
A ce propos, certains chefs d’établissement ont tenté d’utiliser l’argument des 1 607 heures annuelles de travail dues, nous rappelons que les obligations de service (ORS) des professeurs du second degré sont dérogatoires au regard de la règle générale. Nous demandons, Me la Rectrice, que les textes ré-glementaires soient respectés.