8 octobre 2015

Action et actualité locales

La Rectrice ne trompe personne en sacrifiant un fusible

La section académique du SNES-FSU a pris connaissance du communiqué de presse de la Rectrice de l’académie de Toulouse du 07/10/15 au soir, publié suite à l’ampleur prise par l’affaire du « fichage » des enseignants en fonction de leur positionnement sur la réforme des collèges.

La Rectrice fait le choix de reporter la pleine responsabilité du recours à ces méthodes sur une seule personne. Même si elle reconnaît par là qu’il y a eu faute, cette communication vise avant tout à dégonfler une affaire qui devenait évidemment embarrassante. Comment croire, en effet, qu’un tel dispositif – présenté dans une réunion de 90 formateurs-relais de la réforme et chefs d’établissement sans que personne ne s’en émeuve – soit le simple produit d’une dérive individuelle et isolée ?

La Rectrice ne peut nier que l’opposition de la profession à la réforme des collèges est aujourd’hui telle qu’elle ne pourra pas être appliquée en l’état à la rentrée. La réalité est que l’on ne peut pas imposer une évolution profonde de l’organisation du système éducatif sans tenir compte de l’avis des professionnels de terrain. La Rectrice conclut son communiqué de presse en évoquant sa « confiance envers les enseignants ». Pourquoi dès lors a-t-elle cautionné par son assentiment ces dérives, dont la mise en œuvre n’a pu échapper à l’encadrement académique à son plus haut niveau ?

Pour l’heure, le SNES-FSU exige des assurances quant à l’abandon effectif de ces pratiques. Il demande également que la Rectrice donne toute les garanties qu’aucune pression ou intimidation ne sera exercée sur les collègues dans le cadre du dispositif de formation.

Le SNES-FSU renouvelle son intention de demander une audience à la Rectrice pour faire le point sur ces questions, dans le cadre de l’intersyndicale la plus large possible.