Face au mépris persistant du ministre, le SNES-FSU a choisi d’appeler à la grève le 17/06, premier jour de la session 2019 des examens. La polarisation des médias sur la question de la surveillance du Baccalauréat ne doit pas masquer qu’il s’agit bien d’un appel concernant l’ensemble du second degré.
Cet appel, et le préavis qui s’y rattache, n’a pas simplement comme objectif de permettre aux collègues exerçant en collège de refuser d’assurer des surveillances ce jour-là en remplacement de collègues grévistes en lycée. Il s’agit aussi de porter les revendications qui sont les nôtres sur les salaires et les conditions de travail à la rentrée.
Le ministre n’a repondu, sur les salaires, que par l’annonce d’un observatoire en janvier (!), et par la possibilité désormais réglementaire pour les chefs d’établissement d’imposer une seconde heure supplémentaire (certes defiscalisée, mais même pas alignée sur le taux horaire de la première). Quant aux conditions de travail, qui se jouent pour beaucoup sur la question des effectifs, le ministre n’y a répondu que par la suppression de 2800 postes à la rentrée, tout en poussant encore plus loin l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap. Avec le déploiement des dispositifs PIAL, que le SNES-FSU dénonce, il organise la mutualisation des AESH entre plusieurs élèves, réduisant encore leur accompagnement en classe, et laissant donc aux professeurs la responsabilité du suivi et de la gestion des élèves dans le cadre de la classe. Dans l’académie, la multiplication des classes à 30 élèves et plus est une conséquence assumée des choix rectoraux...
Enfin, les dangers que porte la Loi pour l’Ecole de la confiance (restriction des possibilités d’expression, Établissements des Savoirs Fondamentaux, etc.) ne sont pas écartés, loin s’en faut.
Toutes ces raisons montrent l’enjeu d’une grève réussie dans les collèges le 17.