Le gouvernement est en difficulté, y compris sur les questions éducatives. Après les propos du Président de la République, évoquant lundi dernier un « investissement massif dans l’éducation » quand il est programmé en réalité 1.800 suppressions de postes pour notre ministère, et plus précisément 2.950 dans le second degré à ce stade du débat parlementaire, il est grand temps de rétablir la vérité.
Notre ministre évoque sans ciller une « large concertation » sur la question des réformes du Lycée et du Baccalauréat, quand il met en oeuvre ces réformes dans la précipitation et l’impréparation totale, en tournant le dos aux organisations représentatives (vote du CSE majoritairement contre la réforme du Lycée, ou refus d’entendre les propositions de bon sens sur les programmes). Il promet un « lycée du choix », quand il s’agira d’en écarter les élèves les plus fragiles en instaurant une sélection accrue et une compétition inégalitaire entre élèves, et entre établissements. Il vante un « baccalauréat renforcé » quand il en renforce surtout le caractère local, en multipliant au passage le nombre des épreuves en contrôle continu. Ces épreuves (18 au total ...) vont représenter autant d’étapes jalonnant l’année scolaire, en alourdissant encore les tâches des professeurs, et en limitant leur liberté pédagogique (les projets de programme sont extrêmement clairs à ce sujet...)
Notre rectrice évoque la conduite des évolutions du lycée « dans la sérénité », quand les mouvements lycéens touchent des centaines d’établissements dans le pays. Elle prépare une rentrée qui va dégrader nos conditions de travail, après avoir déjà largement généralisé les classes à plus de 30 élèves en collège (leur nombre a doublé dans l’académie à cette rentrée par rapport à la rentrée 2016, selon les documents rectoraux), dans une académie où la poussée démographique ne se dément pas.
Il est temps de contrer par la mobilisation une communication certes habile, mais qui ne trompe plus grand monde. Les parents d’élèves partagent désormais souvent nos craintes, et reconnaissent que notre analyse du dispositif Parcoursup était la bonne. Il est pourtant reconduit à l’identique, ou presque, après le succès qu’il a été ...
Le SNES-FSU appelle ainsi, dans la continuité de la journée de grève du 12/11, ce mercredi 19 à une opération « Désintox » dans toutes les académies, à l’occasion du Comité Technique Ministériel consacré aux moyens, et au Conseil Supérieur de l’Education consacré aux programmes.
Nous appelons les collègues à dire leur vérité, la vérité du terrain, à l’occasion du rassemblement académique :
Mercredi 19 décembre,
14h Place Lafourcade (Métro B, Palais de Justice) à Toulouse,
avant manifestation vers le Rectorat de Toulouse pour un grand rassemblement !
14h Place Lafourcade (Métro B, Palais de Justice) à Toulouse,
avant manifestation vers le Rectorat de Toulouse pour un grand rassemblement !
– NON aux suppressions de postes ;
– NON aux classes surchargées, en collège comme en lycée ;
– NON aux heures supplémentaires, et aux pressions pour les imposer ;
– NON aux réformes Blanquer du bac, du lycée, de Parcoursup ;
– NON aux nouveaux programmes de lycées, élitistes et idéologiques ;
– NON à la suppression des CIO ;
– NON à la dévalorisation salariale ;
– NON aux attaques contre le statut !