Cela faisait des semaines que la FSU demandait d’une audience bilatérale : initialement pour échanger sur un nouveau protocole qui appelait des précisions sur plusieurs points, cette audience sera l’occasion de revenir sur qui conduit à des situations scandaleuses sur lesquelles le SNES-FSU a multiplié les interpellations auprès des services rectoraux.
Ce mardi 13 décembre, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU iront porter auprès du rectorat des demandes d’amélioration du protocole sur les aspects en attente de précision : délais de reclassement, reprise d’ancienneté, mise en œuvre concrète de la bonification indiciaire pour les contractuels affectés loin de leur domicile, contrats pluriannuels, etc, les sujets sont nombreux.
En juin, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU avaient lancé une pétition pour dénoncer le manque de considération dans notre académie de Toulouse : depuis la rentrée, la situation ne s’est pas notablement améliorée et les problématiques identifiées demeurent.
Retards dans le paiement des personnels enseignants et CPE, simples avances sur salaires mettant en difficulté les personnels, salaires incomplets au regard de leur contrat, et rappels d’un mois sur l’autre : voilà à quoi se retrouvent confrontés un certain nombre d’agent, et alors que le SNES-FSU a écrit au rectorat pour alerter sur ces situations, trop souvent les courriers sont restés sans réponse
Ces situations sont clairement inacceptables : les personnels recrutés n’ont aucunement à faire les frais (c’est le cas de le dire ici) de mécanismes administratifs longs, de traitements de dossiers rallongés par la pénurie de personnel dans les services académiques, ou par des budgets insuffisants ou épuisés en fin d’année.
Faut-il attendre que les enseignants viennent crier leur colère du rectorat (le SNES-FSU avait appelé à un rassemblement devant le rectorat avant les vacances), que des enseignants se mobilisent en solidarité comme le rapporte La Dépêche (« En contrat depuis 3 mois au lycée de Cazères, l’enseignante a perçu 331 € de salaire. Ses collègues ont annoncé qu’ils seraient en grève ces mardi 13 et mercredi 14 décembre pour la soutenir »), ou que des personnels contractuels refusent d’assurer leur heures de cours considérant légitimement qu’il n’est pas concevable de travailler « pour rien », pour obtenir un règlement de situation de la part de l’Etat qui devrait être un employeur modèle... ?
Ce sont tous ces ingrédients d’une recette scandaleuse que SNES-FSU, le SNUEP-FSU, le SNEP-FSU iront dénoncer aussi dans le cadre de l’audience obtenue... enfin !