« Pourquoi changerais-je de ligne politique alors qu’elle est claire, qu’elle commence à porter ses fruits ? Les Français ne le comprendraient pas. »
C’est ainsi que s’exprimait le président de la République à la veille des élections départementales, confortant la ligne incarnée par le Premier Ministre. L’incompréhension des Français est bien réelle mais porte plutôt sur le fait de poursuivre une politique d’austérité qui n’a pas produit de résultats, sauf celui de réduire le niveau de vie de quantité de salariés, dont l’ensemble des fonctionnaires !
Le discours incantatoire des « réformes structurelles », la division régnant au sein de l’assemblée - accentué après le passage en force sur la loi Macron - et, au-delà, le résultat des élections départementales, montrent le mécontentement général. Celui-ci touchant les salariés du privé comme du public, une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations est prévue le 9 avril.
Les fédérations de fonctionnaires, dont la FSU, appellent les agents actifs et retraités à se mobiliser pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail.
Le constat que nous dressons est clair :
– du fait du gel du point d’indice depuis 2010, de l’augmentation des retenues pour pensions, chacun aura constaté une baisse de son pouvoir d’achat ; quant aux conditions de travail, nulle embellie à l’horizon.
– dans le second degré, les moyens attribués sont insuffisants pour répondre à la fois à une montée des effectifs et à des mesures pour l’éducation prioritaire – même si la carte est trop limitée – et aboutissent à une hausse globale du nombre d’élèves par classe.
– dans le second degré, au prétexte de la modifications des ORS, la volonté des chefs d’établissements à vouloir tout régenter, imposer des réunions vides de sens et d’efficacité, ne se dément pas. Le ministère s’en mêle, et prône l’augmentation de la charge de travail, en alignant dans la circulaire sur les obligations de service un catalogue de missions, en « oubliant » dans les discussions sur le collège les problèmes d’effectifs et de situations d’apprentissage diversifiées ...
Toutes les fausses bonnes idées ressortent, présentées comme miraculeuses, de la proposition rituelle de la Cour des comptes d’annualisation des services des enseignants –la Cour regrettant la publication d’un récent décret réaffirmant les maxima hebdomadaires ! – à l’apologie de l’école du socle, resucée de l’Ecole Fondamentale des années 70.
Le combat mené par le SNES à tous les niveaux, auprès du MEN comme dans les établissements, a permis de limiter le développement de ces inepties. Mais aujourd’hui, nous devons aller plus loin : la participation importante à la grève du 9 avril et la présence forte des salariés dans la rue seront la démonstration la plus visible de ce que nous voulons et de ce que nous refusons !
Le tract des fédérations de fonctionnaires - Le tract de la FSU -