Mardi 18 octobre marque un moment singulier dans notre pays, puisque deux mobilisations sont engagées dans l’Education nationale. Elle visent toutes les deux à repousser les offensives libérales du gouvernement, et à remettre au coeur des priorités du pays, ses habitant.es et leur avenir.

La première touche les lycées professionnels, mais plus largement, tout le Second degré. Le projet de réforme de la voie professionnelle n’est pas qu’une réforme de plus, destinée à ne faire évoluer que les lycées professionnels. C’est une attaque contre nos revendications d’une éducation ambitieuse et émancipatrice pour la jeunesse.
Elle porte en germe la sélection précoce au collège, la mainmise du patronat sur la formation et l’Ecole, le développement de l’apprentissage, et signe la fin d’une ambition.
Elle pourrait amener l’extension massive de la bivalence en collège, ouvre une porte sur l’annualisation du temps de service des enseignant.es, et au mixage des publics dans un lycée qui ne comporterait plus ses 3 voies.
C’est pourquoi le SNES-FSU soutient activement le SNUEP-FSU, engagé dans une intersyndicale Education complète contre la transformation des LP et leur démantèlement, et appelle à la mobilisation de tout le Second degré.

La seconde découle du contexte d’inflation, des prix bien sûr, mais aussi des inégalités sociales et salariales. A travers les questions de salaires, c’est la question de la répartition des richesses produites qui est posée. Le gouvernement a fait le choix, constant, de privilégier la rente sur le monde du travail. Il signe une politique contraire aux intérêts des salariés, dont le dossier des retraites qui se profile est un marqueur parfaitement cohérent avec sa volonté de ne pas revaloriser ni les salaires, ni les pensions en refusant de les indexer sur le coût de la vie. Nos métiers en savent quelque, qui ont connu plus de 20% de perte de pouvoir d’achat en 20 ans et sont aujourd’hui très nettement dévalorisés.
La mobilisation du 29 septembre dernier était un premier signal que le gouvernement refuse encore et toujours d’entendre. Les conflits sur les salaires s’étendent partout, et il est de notre intérêt de continuer nos mobilisations dans le cadre plus large qui se dessine dans le pays, pour une revalorisation sans contreparties.

Ce 13 octobre, l’intersyndicale interprofessionnelle CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF, VL appelle à une nouvelle étape de mobilisation, y compris par la grève. Cet appel se décline par un appel propre à l’action dans la Fonction Publique :
– pour l’augmentation des salaires
– pour la défense du droit de grève
– contre le projet de réforme de la voie professionnelle !

Soyons nombreuses et nombreuses à nous mobiliser !