Le retrait par points, c’est encore et toujours de la retraite en moins !
Avec ou sans âge pivot, aucune importance puisqu’il reste l’âge d’équilibre et tout le reste : l’objectif du gouvernement reste et demeure de baisser les pensions, et leur part dans le PIB. Par tous les moyens.
Décryptage du SNES-FSU ...
Les manifestations de samedi 11 janvier ont permis d’associer les secteurs déjà fortement mobilisés et des salariés qui n’étaient jusqu’ici pas en grève. L’opinion publique est toujours largement favorable au mouvement, consciente qu’avec la question des retraites se joue un projet de société : l’individualisme contre la solidarité.
La seule réponse du gouvernement a été d’orchestrer la mise en scène d’un pseudo compromis. Ne soyons pas dupes ! L’âge d’équilibre est un dispositif central de la réforme et le retrait de l’âge pivot n’est que provisoire : il est subordonné aux conclusions de la conférence sur le financement des retraites que le gouvernement enferme dans un carcan en refusant de toucher aux exonérations de cotisations. Dans de telles conditions, un accord entre partenaires sociaux est quasi-impossible. Le Premier Ministre le sait, et il utilise ce moyen de faire revenir l’âge pivot au printemps !
Le reste du projet de réforme, dont le SNES-FSU, avec l’intersyndicale, a largement montré le caractère inacceptable n’évolue pas : la retraite par points, c’est toujours de la retraite en moins !
– > Retrouvez le décryptage SNES-FSU sur les derniers événements de ce mauvais feuilleton : "Projet de loi et annonce d’E. Philippe, une régression des droits confirmée".
D’autres actions suivront les 15 et 16 janvier : poursuite des reconductions là où elles sont décidées collectivement, actions diversifiées et le 16 janvier, journée d’actions, de grèves et manifestations dans le cadre interprofessionnel.
Retrouvez le communiqué intersyndical : Élargissons le mouvement, poursuivons le mouvement jusqu’à la victoire ! et les actions organisées localement cette semaine
L’actualité du moment ne s’arrête pas là, d’autres sujets cruciaux sont en train de se jouer :
– Salaires : le Ministère ouvre des négociations sur les salaires, le SNES sera reçu avec la FSU lundi 13 janvier, il portera ses exigences : la revalorisation est un impératif pour nos professions, elle doit être déconnectée de la réforme des retraites et sans contreparties. Nous vous tiendrons rapidement informés de la teneur des discussions.
– Métier : le Ministre, avec le Présidente de la République, a fait depuis plusieurs semaines d’engager à bas bruit une redéfinition de nos métiers, temps de travail, et missions. Cela commence par la question de la formation des enseignant.es, clef de voûte pour faire émerger ce que J.M. Blanquer nomme pompeusement « les enseignants du XXIe siècle » ... qui seront des professeurs au rabais.
– Lycée - STOP E3C ! : A 10 jours du début officiel des épreuves, rien n’est prêt, les professeurs et les élèves continuent de découvrir les modalités d’organisation et de correction des épreuves : quel mépris !
Dès le mois d’octobre, le SNES-FSU a alerté sur l’impréparation des épreuves et la nécessité d’annuler cette session. Désormais, une très large intersyndicale s’est adressée au ministre pour demander le report de ces E3C (lire la lettre intersyndicale au Ministre : renoncer à la session des E3C.
Localement, le SNES-FSU a, avec toute l’intersyndicale académique et la FCPE, interpellé le recteur et demandé à être reçu en urgence pour porter cette exigence : stoppez les E3C, avant la « catastrophe industrielle » !
En s’obstinant à maintenir les E3C, le Ministre prend une lourde responsabilité.
Le SNES-FSU appelle à agir pour bloquer les E3C : retrouvez toutes les propositions d’actions et les documents utiles pour interpeller votre Recteur, vos IPR, les parents d’élèves, vos collègues !
Tout au long de la semaine prochaine et en particulier, le 17 janvier, veille du début des E3C, le SNES-FSU impulsera et relayera ces actions pour continuer à mettre le ministre devant ses responsabilités et obtenir l’annulation de ces épreuves.
– Préparation de rentrée : l’opacité la plus totale règne en ce mois de janvier, le Recteur ayant pris la décision de retarder le Comité Technique Chargé d’examiner les moyens attribués aux établissements jusqu’au ... 3 février ! Il reste cependant que la rentrée 2020 s’annonce mal, au vu des moyens ministériels accordés à l’académie