Cette rentrée se déroule-t-elle sous les meilleurs auspices ? On le sait : non ! Et le SNES-FSU dit clairement, et depuis longtemps, que ce ne serait pas le cas... Aujourd’hui, quoi qu’en dise la communication gouvernementale, la réalité ne peut être cachée et s’impose.
Sur les effectifs, un combat constant :
Dans notre académie, la tension sur les effectifs est manifeste du fait d’une démographie particulièrement dynamique... et d’un accompagnement humain largement insuffisant pour permettre l’amélioration des conditions de travail et d’apprentissage, en collège comme en lycée.
Sur l’académie, à la rentrée 2017, 8,6 % de classes de collège à plus de 30 élèves (avec en plus la problématique des élèves d’Ulis qui ne sont pas toujours comptabilisés), plus d’un quart des classes de seconde à la terminale comptent des effectifs de 35 et plus !
Parce que cette question des effectifs n’a rien d’anecdotique (pour voir l’ampleur des dégâts voir le site national crée par le SNES : https://www.alerte-effectifs.fr), le SNES-FSU académique a lancé une alerte dès la mois de janvier, en alertant le Rectorat sur l’insuffisance des moyens, en collège notamment. Puis en juin, tant au niveau académique, qu’au niveau départemental.
L’action collective engagée et relayée par le SNES-FSU paye !
A cette rentrée, des établissements sont mobilisés à l’initiative du SNES-FSU et de ses militants locaux :
L’action résolue engagée en Haute-Garonne, avec la menace d’arrêts de travail partout où des classes à plus de 30 élèves seraient constituées, a eu un indiscutable impact sur la préparation de rentrée dans le département.
Au collège et lycée de Saint-Céré où les enseignants se sont mobilisés dès le printemps pour défendre leurs conditions de travail, mettant en avant la question des pratiques managériales génératrices de tension, de conflits, et donc de lourdes souffrances au travail.
Quels que soient les sujets, les militants du SNES-FSU sont intervenus dans les départements auprès des DSDEN, en audience ou dans les CDEN de rentrée qui permettent d’interpeler les préfets, les représentants des collectivités territoriales. La section académique entend continuer à maintenir la pression sur cette question des effectifs, et c’est le sens de l’enquête de rentrée envoyée à tous les établissements qui permet de pointer toutes les situations de tension : https://goo.gl/forms/2oQyesayFjruQw...
Pour défendre les personnels, un engagement quotidien :
Le corollaire de cette insuffisance des moyens, c’est la multiplication de certaines situations professionnelles :
- temps partiels refusés
- révisions d’affectation refusées quand bien même des collègues sont dans des situations personnelles intenables
- TZR placés dans des situations difficiles (affectations multiples, voire parfois génératrices de déplacements évitables)
- compléments de service intenables
- contraintes et pressions sur les heures supplémentaires
Les militants du SNES-FSU de Toulouse ne cessent d’intervenir et d’interpeller les services rectoraux sur toutes ces questions : il en va de l’intérêt du service public qui se voit dégradé, dès lors que les personnels sont à ce point malmenés.
Pour informer la profession et lui donner les outils de contestation de possibles dérives :
Cette rentrée confirme les intentions ministérielles d’une libéralisation de l’école, que le SNES-FSU combat. Quand un ministre parle de rémunération au mérite, d’évaluations des établissements, on ne peut entendre autre chose ! Quand des attaques contre le statut se multiplient (avec par exemple la remise en cause du rôle et de la place des élus, le développement du management local, la réduction des pensions, etc), on ne peut se bercer de l’illusion de la communication sur l’école de la confiance !
Dans ce contexte, nous vous appelons à la vigilance sur certaines nouveautés de cette rentrée :
– les évaluations des élèves (6-ième et 2de)
– l’évaluation professionnelle, à travers les bilans des rendez-vous de carrière.
Quant aux réformes du lycée et de Parcoursup, non, elles ne vont pas de soi !
Le SNES-FSU continue de combattre ces réformes dont la logique de fond est la mise en concurrence généralisée et le renoncement à l’ambition pour tous les élèves : retrouvez une analyse approfondie sur le site du national —> s’informer pour agir