Le départ du ministre G. Attal et son remplacement à la tête du ministère ne règle évidemment rien des revendications qui n’ont pas abouti au cours de son passage éclair rue de Grenelle.
La volonté du Président de la République de faire de l’Education un champ de transformations profondes, sans aucun égard pour les personnels, va trouver une prolongation quelle que soit la personne qui va s’installer à la place de G. Attal.
Des germes dangereux pour nos métiers et lourds de menaces sur les conditions de travail, ont été semés et, sans réaction collective d’ampleur, sont sur le point d’être mis en oeuvre
Pour mobiliser et exposer les tenants et aboutissants idéologiques, ainsi que les conséquentes concrètes sur les métiers au quotidien, le SNES-FSU Toulouse appelle les collègues à se réunir à l’occasion d’Heures d’Informations Syndicale courant janvier, pour préparer la grève du 1er février qui doit envoyer un message fort et permettre de débattre des suites.
Vous trouverez ci-dessous des outils à utiliser et diffuser largement :
– Tract académique « Collège »
– Tract académique « Salaires et Conditions de travail »
– Tract national général
– Tract national « Défendre nos carrières et nos rémunérations »
– Tract national - Décryptage « Choc des Savoirs »
– Tract national - Lycées
– tract fédéral FSU « Nous faisons l’école, faisons nous entendre »
– Motion CA de Collège :
– Décryptage des annonces de décembre et diaporama sont également en ligne sur site national.
Face à une éducation en crise, les seules réponses envisagées relèvent de la régression, du contresens, et du déni quant aux attentes des personnels :
– mise sous tutelle pédagogique renforcée en collège, et au moins en Seconde, où les personnels seront évalués sur la base des résultats mesurés des élèves aux évaluations nationales ;
– éclatement du groupe-classe à venir sur tous les niveaux du collège, par la constitution de regroupements d’élèves selon leur niveau, avec des contraintes fortes sur les emplois du temps ;
– absence de financement en postes de ces groupes, ce qui signifie un nouvel alourdissement de la charge de travail pour toutes et tous ;
– abandon des collègues de lycées à l’inconnu que constitue une fin d’année des plus chargées compte tenu du calendrier des examens, et du télescopage des corrections des Spécialités, de la passation du Grand Oral voire des oraux de l’EAF ;
– implantation, à terme dans tous les lycées, de classes « prépa-lycée » concentrant les élèves ayant échoué au DNB et qui devront être pris en charge par les collègues de l’établissement.
La liste n’est pas exhaustive ... et nous continuons à dénoncer la réforme du lycée, de Parcoursup et du Baccalauréat, avant une réforme du DNB aux contours encore flous.
Comme si cela ne suffisait pas, G. Attal a, avant de partir pour Matignon :
– décrété clos le sujet de la revalorisation salariale pourtant plus que jamais nécessaire dans le contexte historique que crise du recrutement qui s’amplifie ;
– refusé l’indispensable reconstruction des carrières, et déployé un dispositif discrétionnaire d’accès à la Classe Exceptionnelle ;
– menacé de déclassement professionnel et salarial toute une profession.
S’il comporte « emmener avec lui [à Matignon] la cause de l’Ecole », c’est bien la preuve que la politique éducative n’a aucune chance de changer une fois devenu Premier Ministre !
Enfin, rien n’est envisagé pour les CPE, PSyEN, si ce n’est un renforcement des tâches dans un contexte d’absence de création de postes et d’alourdissement des missions, voire de dénaturation de celles-ci.
Rien non plus n’est envisagé pour améliorer la situation et la rémunération des AED.
Quant aux AESH, ils et elles vont être immanquablement impacté.es par la création des PAS, qui étendront la logique des PIAL, en ouvrant la porte à une déqualification et un assouplissement des modalités de prise en charge des élèves en situation d’inclusion : c’est la porte ouverte à une plus grande flexibilité et à renoncement à inclure dans de bonnes conditions des élèves en besoin fort d’accompagnement, dans une logique purement gestionnaire et comptable. C’est aussi une possible évolution des missions des AED, non souhaitée dans les vies scolaires aux prises avec des sous-effectifs chroniques.
Le SNES-FSU estime que le temps d’une réponse collective d’ampleur est venu, face à une politique éducative qui, parce qu’elle renonce à l’amélioration de la démocratisation scolaire, va être payée par la profession, mise au pas, déqualifiée, sous-payée.
Le SNES appelle, avec la FSU et l’intersyndicale FSU - CGT Educ’action - Sud Education - FO, dès le 1er février, par une journée de grève et de manifestations, à une première mobilisation, qui doit donner le ton et trouver des suites si les revendications n’aboutissent pas.
Le SNES-FSU appelle à la mobilisation du plus grand nombre, et propose des outils pour mener le débat dans les établissements et engager la profession dans une action de haut niveau, dès le 1er février.
Il appelle les collègues à se réunir à l’occasion d’Heures d’Informations Syndicale courant janvier, pour préparer la réussite de cette journée et débattre des suites.