Au regard de conditions de rentrée extrêmement dégradées pour les collègues non titulaires, les représentants SNES-FSU ont dès la rentrée demandé au rectorat la tenue d’une Commission Consultative paritaire (CCP) pour trouver des solutions à des situations individuelles difficiles, parfois anormales, sur lesquelles le SNES-FSU avait interpellé la DPE depuis des semaines, quand ce ne sont pas des mois
Après des annonces de réunion début, puis mi-novembre, la CCP a finalement été convoquée le 14 décembre sur l’insistance du SNES et de la FSU.
Nous publions ci-dessous un compte-rendu du travail de vos élu.e.s lors de cette CCP :
Dénoncer des conditions d’exercices déplorables
Au travers de l’examen de situations particulières, les représentants du SNES-FSU ont pu pointer les mauvaises conditions d’exercice que connaissent trop de contractuels. Ainsi, la pénurie d’enseignants contractuels (plus de 300 postes vacants à mi-octobre) - que semble découvrir le recteur - s’explique en grande partie par les mauvaises conditions d’emploi qui sont leur appliquées. Citons par exemple : rémunérations bien trop peu attractives, aucun frais de déplacement en cas d’affectation lointaine, retard de paiement dans les salaires, non-renouvellement de CDD sans aucune justification, refus de rémunérer les congés d’été… Il est dès lors quelque peu indécent de s’étonner de la pénurie de volontaires ! L’ensemble de ces conditions d’exercice aggravant la précarité de nos collègues, elle en conduit un nombre de plus en plus important à s’orienter vers d’autres secteurs d’activité ...
Veiller à l’application des règles et porter des propositions
Au-delà du fait de seulement porter au devant de l’administration les difficultés que connaissent nos collègues, et parce que le SNES-FSU est force de contrôle et de proposition, ses représentants.e.s ont profité de cette réunion pour, entre autres :
– Revendiquer le paiement des congés d’été lorsque celui-ci est de droit.
– Exiger du rectorat le paiement de l’indemnité de fin de contrat (prime de précarité) et rappeler que le SNES-FSU saurait informer les collègues de leurs droits sur ce point comme sur d’autres.
– Demander à l’administration de rappeler les modalités d’attribution de la part employeur de la toute nouvelle protection sociale complémentaire en matière de santé, afin que les personnels non-titulaires, dont certains ne sont pas à la MGEN, puissent toutes et tous bénéficier de ce dispositif de prise en charge (voir nos informations).
Au cours des échanges, le SNES-FSU a également proposé que des formations professionnelles soient organisées par l’employeur pour les contractuel-le-s débutant-e-s dès le début d’année, voire avant de prendre les fonctions pour celles et ceux qui sont embauché-e-s en cours d’année, pour éviter de mettre en péril la réussite des élèves et le travail de l’enseignant-e.
Si certains, par posture, peuvent arguer qu’à l’issue de cette réunion les gains sont minimes, le SNES-FSU reste convaincu que bien que l’action reste nécessaire, la seule position contestataire ne suffit pas. Il en veut pour preuve la décision du DRH du rectorat en fin de réunion : face au constat dressé par les représentants du SNES-FSU Toulouse d’une rentrée particulièrement désorganisée, et des difficultés dans lesquelles ont été mis.e de nombreux.ses non-titulaires, il a convenu de l’intérêt d’associer les représentants des contractuel.les à un groupe de travail devant proposer des améliorations pour l’organisation de la rentrée 2022.
Ce groupe de travail, qui devait se réunir en janvier, a été reporté du fait de la crise sanitaire. Les représentants du SNES-FSU resteront vigilants quand à sa reprogrammation, surtout après les déclarations du recteur en janvier dernier.