(Principaux extrait de la déclaration).

(...) Le système éducatif souffre des annonces hebdomadaires tous azimuts. Il faut se concentrer sur les urgences : la lutte contre l’exclusion sociale et scolaire, le développement de la mixité dans les écoles et les établissements scolaires mise à mal par les politiques « d’assouplissement de la carte scolaire », l’amélioration des conditions de travail, la baisse des effectifs par classe, la formation des personnels, la revalorisation des salaires. La question des effectifs élèves est particulièrement sensible dans notre académie, et nous regrettons que le projet académique n’intègre pas cette problématique.
Sur l’éducation prioritaire, la FSU dénonce votre décision de créer des postes spécifiques dans les établissements REP+ : outre que la date de tenue de ce CTA rend son avis complètement accessoire sur cette mesure décidée sans réelle concertation, elle n’est pas de nature à améliorer la situation dans ces établissements, créant aussi le risque d’y laisser des postes vacants. Elle rompt de plus l’équité entre les personnels dans le cadre du mouvement, et contraint les équipes en place à s’interroger sur leur maintien ou pas dans ces établissements.
Sur la réforme des collèges, nous tenons tout d’abord à dénoncer une fois de plus votre expérimentation sur la LV2 en 5e. Les annonces de cette semaine, par la ministre sur la généralisation de cette expérimentation à toute la France, sans aucun bilan académique, montre bien, comme nous le pressentions, que les élèves de cette académie ont servi de faire valoir pour une décision idéologique et budgétaire, loin des préoccupations pédagogiques...
Sur l’ensemble de la réforme, le projet reprend toujours les mêmes rengaines éculées (autonomie, mise en cause des disciplines scolaires, accompagnement, accumulation des hiérarchies et multiplication des réunions…), et ne s’attaque pas aux vrais défis et notamment les effectifs, le travail en groupes, la concertation des équipes : pire, il tente d’introduire l’accompagnement personnalisé qui ne tire pas les leçons de son échec au lycée.

Après les suppressions de postes qui ont connu une ampleur considérable les années passées, le peu de créations actuelles est très insuffisant pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves, à l’accroissement de leurs besoins dans un contexte de crise sociale, à l’accroissement des tâches administratives, à l’amélioration de l’encadrement, de la médecine de prévention, etc : on ne peut pas répondre aux besoins nouveaux par simple redéploiement. (...)

Pour les postes de CPE, nous formulons la demande d’une présentation des documents qui distinguent les personnels de direction des personnels d’éducation et nous demandons un groupe de travail sur l’implantation des postes de CPE .

Ce comité examine les axes de la formation initiale et continue des personnels. Nous souhaitons rappeler à cette occasion qu’une réunion de bilan de la mise en place de l’ESPE avait été promise devant ce Comité. Elle devrait comprendre une analyse des moyens mobilisés, et l’identification des problèmes rencontrés afin d’agir sans tarder pour assurer une rentrée prochaine plus sereine.