La mise en place de l’Ecole Académique de la Formation Continue (EAFC) depuis près de 2 ans a conduit à des échanges renouvelés et plus approfondis qu’auparavant avec les organisations syndicales représentes en CSA (Comité Social Académique), dont le SNES-FSU.
Les échanges du printemps ont portés dans un premier temps sur les évolutions des modalités d’inscription au PrAF (Programme académique de formation, remplaçant du PAF), afin de proposer aux collègues une possibilité d’inscription en continu tout au long de l’année, et plus simplement de juillet à septembre. Cette évolution prévoit un système d’abonnement à des thématiques de formation, suivi de temps d’inscription proprement dite.
L’abonnement, sans engagement, constitue une forme de « veille à la formation », et permet en principe à l’EAFC de calibrer le nombre de journées et les groupes de formation selon les besoins exprimés, à partir d’un catalogue de formation. Les collègues reçoivent en retour des propositions de formations, avec en principe de la visibilité sur les jours et horaires envisagés pour celles-ci. Ils peuvent, en théorie du moins, choisir de privilégier une date ou une autre.
La possibilité est également ouverte de formuler des demandes libres de formations, encore inexistantes, qui peuvent l’être organisée en réponse, si elles sont suffisamment demandées (et si la thématique est retenue par l’EAFC…). La réalité viendra confirmer ou pas cette apparente souplesse, et un bilan devra être fait à partir des retours qui nous reviendront.
Tout au long des échanges, le SNES-FSU a insisté pour que l’offre de formation réponde aux besoins et attentes exprimées des collègues, et pas simplement des besoins de l’employeur ; pour le moment, cette demande n’a pas vraiment débouché, l’EAFC organisant le PrAF par sondages et par retours des IPR et chefs d’établissements, donc largement à la main de l’encadrement. Il n’a pas été possible, malgré nos demandes, d’avoir des échanges approfondis sur les orientations que les corps d’inspection entendent donner aux formations disciplinaires et aux priorités qu’ils se fixent dans chacune d’elles. Le SNES-FSU a rappelé ses exigences sur ces questions, et porté les attentes des collègues, notamment sur la nécessité de formations d’approfondissement et de contact avec la discipline et son actualité universitaire, pour tenir compte de l’évolution des savoirs et des techniques.
Chasse aux « heures perdues » : quand la formation continue trinque.
L’obsession, déjà perceptibles avant les annonces sur les formations à assurer hors temps de face à face avec les élèves, était palpable dès le mois de juin. Le SNES-FSU s’est opposé systématiquement dans l’académie aux tentatives de les systématiser en soirée ou les mercredis après-midi, voire, pour certaines d’entre elles, sur le temps de vacances.
Le Rectorat s’apprête pourtant à mettre en œuvre les orientations ministérielles : une cible de 30% des formations assurées hors temps face élèves d’ici fin décembre, 50% d’ici fin juin et 100% l’année prochaine. C’est évidemment inacceptable, car cela signifie une nouvelle hausse du temps de travail, déjà très important et statistiquement reconnu comme tel par le ministère.
Dans ce cadre, et à regret car nous croyons à l’importance de la formation continue, le SNES-FSU appelle les collègues à ne plus se porter volontaire à des formations, tant que ne sont pas clarifiées les conditions dans lesquelles celles-ci sont amenées à être organisées.