Conditions de préparation chaotiques et opacité assumée
La préparation de la rentrée 2020 est marquée dans l’académie par le dysfonctionnement assumé par le recteur des instances de dialogue social : Comité Technique Académique (CTA) de répartition des moyens par départements réuni alors que les établissements connaissent leur dotation depuis deux semaines, absence de documents présentant et éclairant les choix académiques et les modalités de calcul des dotations, calendrier des instances réglementaires de dialogue dans les collèges et les lycées resserré, avec une communication des informations chiffrées partielle et/ou retardée, refus d’entendre les expressions légitimes des personnels dans les Conseils d’administration... Bref, la volonté de préparer la rentrée avec les personnels et leurs représentants n’est plus là, est est assumée par le Recteur et les DASEN. Pour dénoncer cette méthode, le SNES, avec la FSU, a boycotté la première réunion du CTA convoqué lundi 3 février, soit près de trois semaines plus tard que d’ordinaire, sans doute avec la volonté de masquer le plus longtemps possible les pertes de moyens et/ou leur insuffisance.
Pertes massives de moyens en lycée
Les grands perdants sont les lycées généraux et technologiques, où la perte atteint 64 Equivalents Temps Plein (ETP) pour des effectifs stables : les effets de la réforme Blanquer y sont donc également bien budgétaires, comme nous l’avions dénoncé dès l’an dernier. Les groupes ne pourront donc que déborder et les vrais dédoublements se raréfier. Le financement des options (Langues Vivantes C – ex-troisième langue vivante, Mathématiques en Terminale, etc.) est en question, tout comme le maintien de certains enseignements de Spécialité, ouverts à la rentrée 2019 dans une politique volontariste … pour embellir la réforme auprès des parents ! On relève ainsi : - 24 ETP dans les lycées généraux et technologiques des Hautes-Pyrénées, - 11 ETP en Haute-Garonne, -10 ETP dans le Lot, - 5 ETP dans le Gers.
Collèges pleins à craquer
En collège, le rectorat transfère des moyens vers la Haute-Garonne (+45 ETP), pour y absorber au maximum les effets de la hausse démographique qui s’y concentre (+ 1375 élèves), sans y parvenir pour autant. Cela se fait au détriment des départements les plus ruraux (-11 ETP pour le Lot, -7 ETP pour l’Aveyron), et peut y poser à terme le problème du maillage des territoires ruraux par le Service public d’Education. Globalement, le taux d’encadrement va malgré tout se dégrader dans toute l’académie, et principalement en Haute-Garonne.
Rentrée tendue et mobilisation !
Rappelons que le ministère a retiré à l’académie 14 postes physiques, correspondant à une dotation budgéairement stabilisée par l’augmentation du volume des Heures Supplémentaires, dont la part s’établira à la rentrée à 10% de temps de travail en plus des obligations réglementaires pour les collègues. L’académie gagne pourtant dans le même temps 1519 élèves, qui nécessiteraient la création d’environ 120 postes supplémentaires. La rentrée sera donc tendue dans l’académie, qui doit en outre financer l’ouverture de 3 nouveaux établissements (2 collèges et 1 lycée en Haute-Garonne) ; de nombreuses suppressions de postes et des restrcitions de l’offre de foramtion sont à prévoir dans les lycées, et des sureffectifs en collège à la rentrée.