24 janvier 2020

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24 janvier : toujours près d’un collègue du Second degré sur deux en grève !

Pour le sixième temps fort du mouvement de contestation de la réforme des retraites depuis le 5 décembre, la participation à la grève est en forte hausse par rapport à la semaine dernière, dans des collèges, lycées et CIO de l’académie de Toulouse ce 24 janvier : près d’un collègue sur deux est en grève ce jour, et la participation de nos collègues aux manifestations organisées dans les départements est forte. Le mouvement est toujours à un niveau de mobilisation exceptionnel, tant par son ancrage profond que sa durée, d’autant plus que certains collègues étaient déjà en grève cette semaine pour dénoncer les conditions de mise en place du Baccalauréat Blanquer et de ses E3C.

Nos collègues refusent toujours le principe d’une retraite par points, dont ils sont les grands perdants. Ni les gesticulations du Premier Ministre autour de l’âge-pivôt, ni les promesses du Ministre de l’Education Nationale sur une revalorisation très limitée (en masse financière et en bénéficiaires) et conditionnée à l’exacution de tâches et missions supplémentaires, n’ont entamé la détermination de nos collègues sur leurs exigences : retrait du projet de réforme de retraites par points ; revalorisation réelle et sans contreparties des salaires et des carrières. La mobilisation d’aujoud’hui montre que les personnels du Second degré sont déterminés.

Les contre-vérités et provocations multiples de J.M. Blanquer déversées tout le week-end dernier et en début de semaine ont continué de creuser la crise de confiance au sein de l’Education Nationale, et tout le monde voit bien que le ministre est en très grande difficulté. Son déni de la réalité ne peut plus durer : il est de la responsabilité du ministre et, plus largement, du gouvernement de répondre rapidement aux exigences de nos collègues.

Sur le plan académique, la préparation de rentrée a commencé et les collègues découvrent peu à peu les conditions d’une rentrée 2020 à l’économie (3 établissements nouveaux, autour de 1800 élèves en plus et 0 euros d’investissement supplémentaire dans le Second degré). La dégradation prévisible des conditions de travail et les suppressions de 14 postes budgétaires (tant bien que mal compensée par des heures supplémentaires imposées) se rajoutent maintenant à la catastrophe des E3C et au mépris du Ministre. Le Second degré est donc particulièrement malmené dans la période. De nouvelles mobilisations sont d’ores et déjà prévues tandis que d’autres sont à prévoir : le SNES-FSU sera à l’initiative et prendra toute sa place dans les jours et les semaines qui viennent.

Grève du 24 janvier - Comminqué de presse