22/01/2009 : Xavier DARCOS déclare aujourd’hui dans Le Figaro : « Je veux faire de l’absentéisme une grande cause de l’Éducation nationale. De plus en plus d’élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L’absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l’échec scolaire, lequel mine l’insertion professionnelle et sociale des jeunes. Et c’est lorsqu’un jeune n’est plus encadré, qu’il n’a plus de projet, qu’il peut être conduit à tous les échecs ».

Enfin ! tout arrive : le ministre de l’Education Nationale reconnaît l’importance du suivi individuel et de l’encadrement des élèves tout au long de leur parcours scolaire.

A n’en pas douter, le ministre se rend compte aujourd’hui, lorsqu’il s’inquiète de l’augmentation de l’absentéisme, que les politiques de restriction budgétaire et de suppression de postes vont coûter cher à long terme, notamment lorsqu’il faudra prendre en charge des jeunes exclus du système scolaire parce qu’aucune prévention, aucun suivi spécifique n’auront pu être mis en place en temps voulu.

Il va donc, c’est sûr, se féliciter d’avoir, au sein même des établissements scolaires, des personnels qualifiés chargés de ce suivi, qui travaillent en lien avec les enseignants, les familles, les partenaires institutionnels et les intervenants extérieurs : les Conseillers Principaux d’Education.

En effet, la circulaire de 82 stipule que les CPE sont responsables « du contrôle des effectifs, de l’exactitude et de l’assiduité des élèves ». Dans le cadre de leurs missions, ils exercent un suivi quotidien des absences et peuvent ainsi intervenir sur les situations avant que « l’absentéisme ne
soit un fléau pour l’école », ce qui, selon le ministre, est le cas aujourd’hui.

Encore faut-il que les CPE soient en nombre suffisant dans les établissements et que les conditions d’exercice de leur métier soient satisfaisantes. Et que l’on cesse de diminuer arbitrairement le nombre d’assistants d’éducation dans les vies scolaires.

Le ministre va donc, c’est sûr, battre sa coulpe et clamer haut et fort que le métier de CPE, spécificité française, est une richesse que le monde entier devrait nous envier !

Alors, en toute logique, le nombre de recrutements au concours va augmenter, les mesures de redéploiements de postes seront suspendues, les missions des CPE seront réaffirmées, le métier sera revalorisé.
Enfin, notre rôle, si important pour nos collègues enseignants et pour les parents d’élèves, sera reconnu et défendu sans ambigüité par le ministre !

Non ?

Le ministre ne fait pas référence à notre métier ? Impossible, c’est un oubli : il va vite mesurer l’ampleur de sa bévue…lorsqu’il nous comptera dans la rue le 29 janvier prochain !

Brigitte Lacorre
Co-Responsable secteur CPE SNES Midi-Pyrénées