14 novembre 2018

Métiers - Politique académique

Réforme du lycée : l’urgence d’informer aussi les parents !

Réforme du lycée : l'urgence d'informer aussi les parents !

Ce 12 novembre, les enseignants de lycée ont été particulièrement mobilisés contre la réforme du lycée, du bac, et au-delà, de Parcoursup. Ils savent en effet qu’un des corollaires de la réforme du lycée est la mécanique des suppressions de postes : il suffit de rentrer dans le détail des grilles horaires, mais aussi de mesurer l’effet du fonctionnement en réseaux et des mutualisations susceptibles d’être imposés pour s’en rendre compte.

Réunis en AG des représentants des lycées « toulousains » Rive Gauche, Hessel, Les Arènes, Bellevue, Matisse (Cugnaux), Berthelot, Saint Sernin, Victor Hugo (Colomiers), Deodat, Toulouse-Lautrec, ont ainsi pu collectivement essayer de faire un état des lieux des conséquences locales.

Par exemple, pour le bassin de Deodat et de Rive Gauche, le rectorat a annoncé la fin du caractère dérogatoire des enseignements d’exploration, sachant qu’à Déodat, 50 % des secondes sont recrutés hors secteur et 30 à 40 % pour Rive Gauche. Avec la réforme, c’est une prévision de 20 à 30 suppressions de postes dans les deux ans qui peut être faite (entre 10 et 20% des postes). Evidemment, avec la mise en concurrence des établissements, c’est aussi la remise en cause de la mixité des établissements dont les collèges du bassin sont Rep ou Rep+.

Dans le rural, c’est parfois moins la concurrence entre établissements (qui pourra exister) que la question de l’accès à certaines spécialités qui est susceptible d’être posées.

Il y a là des sujets qui concernent les familles : mixité scolaire, offre de formation, et donc équité sur le territoire, ne sont vraiment pas de problématiques marginales.

A cela il faut bien sûr ajouter la question des conditions de travail... et d’enseignement.

En cette année scolaire 2018, c’est un peu plus de 32 % des classes de seconde qui sont à 35 élèves et plus (5% de 36 et plus) et 23 % soit près d’une classe sur 4 tous niveaux confondus qui sont à ce seuil de 35. Et c’est dans ce contexte déjà très dégradé que la réforme ne manquera pas de dégrader davantage encore que les jeunes lycéens devront essayer de se construire un avenir scolaire... semé des embûches de la sélection mise en place en aval par Parcoursup. A qui veut-on faire croire qu’il y a là l’ambition d’accompagner le plus grand nombre d’élèves vers la réussite ?

Comment croire au mythe de l’élève « auto-entrepreneur » de sa formation dans ces conditions ? Le nouveau lycéen, c’est un élève qui dès 15 ans doit choisir ses études supérieures et savoir se retrouver dans le dédale des multiples parcours offerts par le nouveau lycée, ses choix dépendant plus de l’offre de formation locale et de sa connaissance plus ou moins grande d’un système opaque et inégalitaire, que de ses capacités. Ce que dénonce le SNES !

La profession mesure les enjeux et les dangers d’une telle réforme. Mais il est nécessaire d’informer aussi, le plus largement que possible les familles, par le biais de leur association de représentants, par le biais des CA qui se tiennent notamment en cette fin d’année.

Le SNES Toulouse met ainsi à votre disposition des tracts qui peuvent être remaniés, adaptés, pour diffusion et explication auprès des parents et appelle à faire voter des motions avec les parents pour demander le retrait de la réforme Blanquer du lycée :

Tract d’information - Réforme lycée 1
Tract d’information - Infos basiques lycée
Tract d’information - Réforme lycée 2
Tract d’information - visuel labyrinthe - réforme lycée