9 octobre 2018

Métiers - Politique académique

LE SNES-FSU continue de se battre pour les séries technologiques

LE SNES-FSU continue de se battre pour les séries technologiques

Si les séries technologiques existent encore aujourd’hui dans le cadre de la réforme du lycée initiée par Blanquer, c’est bien grâce au SNES. Est-ce à dire que tout va pour le mieux ? Loin de là !

La réforme introduit un tronc commun, dont le corollaire est l’affaiblissement de la spécificité technologique. Concrètement : pour les séries STI2D et STMG les spécialités ne seraient conservées qu’en classe de terminale sous forme d’enseignements spécifiques intégrés aux enseignements transversaux : Ingénierie, Innovation et développement durable en STI2D et Management, sciences de gestion et numérique pour STMG.

Par ailleurs, la réforme marquerait une dégradation des conditions d’études des élèves (et donc de travail pour les enseignants) : les horaires élèves en légère augmentation ne sont financés que par une diminution globale des heures de « marge » qui permettraient de travailler en groupes à effectifs réduits.

Il faut ajouter à ce bref tableau la disparition des enseignements technologiques d’exploration, remplacés par des "options facultatives".

Le résultat à prévoir ? Un tarissement des effectifs vers ces filières rendues peu attrayantes du fait de leur perte de spécificité.

Le SNES-FSU demande que le ministère retire son projet, et dans tous les cas, que chaque jeune soit incité à choisir un enseignement technologique optionnel en seconde, que les enseignements spécifiques de STI2D et STMG soient déclinés dès la classe de seconde, que les « marges » soient étendues à au moins 10h30 pour les STMG et ST2S, et à 16 heures pour les autres séries qui exigent des travaux en ateliers.

Parce que les voies technologique ont aussi pu être des voies de réussite pour certains élèves, le SNES-FSU refuse qu’elles soient sacrifiés sur l’autel de la réforme et continue de faire des proposition et de mener la réflexion

« Pour une culture technique pour toutes et tous
Un colloque du SNES-FSU et de l’AEAT,
le 15 novembre
au lycée Dorian, 74 avenir Philippe Auguste PARIS 11 ème

Face à une nouvelle mutation des technologies avec une forte intégration des technologies du numérique, la question de l’évolution de la culture technique et de son appropriation est de nouveau posée.

Le SNES-FSU, avec l’AEAT, mène depuis plusieurs années cette réflexion, et ce colloque est l’occasion de faire, avec des chercheurs en sciences de l’éducation, des responsables d’entreprises, des enseignants… un point d’étape sur cette question cruciale.

Programme de la journée

La journée sera organisée autour de trois axes :

Axe 1 - Les cultures scientifiques et technologiques, proximités et différences

Leurs liens, ce qui les unit, ce qui fait leurs particularités.

Alors que la recherche scientifique permet de faire évoluer un corpus de connaissances dans un domaine donné en validant par l’expérimentation chaque hypothèse nouvelle quand la technique a pour objet de produire une réponse à un besoin exprimé en réalisant ce qui n’est pas encore.

Joël LEBEAUME (Enseignant chercheur), Jean-Louis MARTINAND (Enseignant chercheur), Jacques GINESTIÉ (Enseignant chercheur),

Axe 2 - Une culture technologique adaptée aux activités professionnelles et privées de tous, aux innovations et à leurs évolutions futures

Qu’apporte la technologie aux occupations personnelles, au monde du travail et aux activités de production ?

Quels sont les besoins de l’entreprise en terme de savoirs faire de ceux qu’elle emploie ?

Échecs scolaires et orientations subies impactent les familles et, à plus long terme, l’Éducation Nationale et l’entreprise.

Yves-Claude LEQUIN (Enseignant Chercheur), Jean-Luc SALLABERRY (Génération•s)

Axe 3 - Les activités en classe, support d’une culture technologique pour tous

Les diversités et pratique pédagogiques en salle de technologie.

Alexandre BENASSAR (Enseignant), Patrice LAISNEY (Enseignant Chercheur), Didier QUIDU (Enseignant Formateur), Etienne BERNOT Cogérant de la société A4 »