Ce stage a réuni plus de 80 participants au lycée Toulouse Lautrec ; il était animé par Valérie Sipahimalani, du secteur « contenus » du S4.

Le compte rendu ne sera pas exhaustif dans la mesure où la présentation de la réforme est accessible à tous les adhérents sur le site national du Snes. Nous rendrons compte des principaux points de débat, tout en essayant de fournir un argumentaire (voir ci-dessous) destiné à ceux de nos collègues qui sont encore mal informés, ainsi qu’aux parents d’élèves vers lesquels il faut aller pour leur expliquer les aspects néfastes de cette réforme, pas toujours évidents au vu de l’emballage dans lequel on le leur présente.

Chacun sait qu’au lycée la démocratisation marque le pas depuis 1995, si bien que le SNES demande depuis quelques années que la classe de seconde soit revue, et les filières du lycée général rééquilibrées. Mais la réforme que le gouvernement essaie en ce moment de nous vendre va à l’encontre de tout ce que nous pouvons souhaiter pour nos élèves, et pour nos conditions de travail.

 Dans la forme d’abord : un calendrier inacceptable , et une méthode de communication, qui si elle est nous dit-on « à la mode », fait tout pour nous user et nous diviser : on laisse complaisamment s’installer les doutes, on fait circuler quelques fuites organisées ; rien n’est officiel et on fait de temps à autre un « point d’étape » pour donner des informations qui sont tout sauf précises !

 Sur le fond, nous ne savons presque rien du cycle terminal et la classe de seconde proposée constitue selon nous un recul car elle permet la reconstitution de filières et fragilise la voie technologique. Si quelques reculs sont déjà à mettre à notre actif (21h dans le tronc commun au lieu des 18 initialement prévues), de nombreuses questions restent malheureusement en suspens : quelles règles pour le choix des modules, le nombre des participants ? Quelques dogmes s’affirment déjà : on ne redouble pas un module, on ne peut choisir qu’un module d’une matière qui figure déjà dans le tronc commun, sauf pour les sciences expérimentales, etc.

Certains proviseurs, à l’issue d’une réunion avec le Recteur, commencent à demander à leurs conseils d’administration ou à leurs conseils pédagogiques de réfléchir aux modules qui pourront être proposés par l’établissement. Nous nous prononçons contre toute tentative de faire voter dans les CA le contenu de cette réforme.
Nous avons conclu sur l’urgence qu’il y a à prendre contact avec les parents d’élèves et les collègues, surtout en collège, et sur la nécessité d’être nombreux dans les actions du 10 décembre pour refuser le passage en force de cette réforme néfaste pour notre système éducatif.