Fichage : un mot pour caractériser la manière dont la Rectrice se prépare à mettre en place la « Formation » académique à la réforme du collège. Un mot qui dit aussi l’affolement du Ministère et de l’encadrement.
La section académique du SNES-FSU a appris le 2 octobre, par une dépêche de l’AEF que les chefs d’établissement ont reçu instruction du rectorat de classer en trois groupes – pour les dénombrer – les personnels enseignants des collèges de l’Académie : « opposants, rebelles, hostiles, irréductibles » ; « attentistes, passifs, indifférents, indécis » ; « progressistes, proactifs, convaincus, avocats, relais », vis-à-vis de la réforme des collèges.
Ce procédé, conjugué à l’analyse systématique et par établissement des taux de grévistes le 17/09 lors de la journée d’opposition à la réforme des collèges – que la Rectrice a portant tout fait pour minorer -, est choquant et inouï dans l’Education nationale. Il illustre la brutalité qui s’est emparée de l’encadrement académique et rappelle à nos yeux des pratiques de fichage de la pire espèce. La section académique du SNES-FSU les dénonce et les condamne.
Bien loin d’une quelconque formation apportée aux collègues, le Rectorat s’apprête donc bien à mettre en place un outil de propagande, de conviction idéologique, et de mise au pas d’une profession qui ne voit dans la réforme aucun bénéfice réel pour les élèves et leurs familles.
Dans l’immédiat, le SNES-FSU invite toutes les autres organisations syndicales du second degré à interpeller en commun et publiquement la Rectrice, et à exiger la fin de ces pratiques inadmissibles. La première réponse des collègues sera leur participation à la manifestation nationale à Paris, le 10 octobre.