La situation est inquiétante sur la formation académique pour la réforme du collège. Interpellée par nos représentants la semaine dernière sur le calendrier et les modalités prévus, la rectrice a répondu que la formation (5 jours) devrait se faire sur temps de travail mais hors de la présence des élèves : on peut donc s’interroger sur l’utilisation massive des mercredis après-midi (jusqu’à 10) pour aller au bout du processus ! C’est totalement inacceptable, tout comme l’utilisation fallacieuse par certains principaux des 1607h annuelles que devraient les collègues (voir ici le contre-argumentaire).
Le SNES Midi-Pyrénées renouvelle son appel aux collègues à refuser d’être formateur-relais. Pour éviter les pressions, un modèle de lettre est disponible est proposé : il est à signer de la manière la plus collective possible dans les établissements.
Il ne faut pas hésiter à nous faire remonter toute tentative d’intimidation.
En effet, un dispositif de contrainte est actuellement sur le point d’être mis en oeuvre. Nous avons appris (Dépêche AEF du 2 octobre 2015) que le Rectorat avait lancé un plan de repérage des collèges opposés à la réforme. Il projette de s’appuyer sur les « taux de grévistes du 17 septembre » pour repérer et ajuster la formation. Plus grave encore, le rectorat demande aux chefs d’établissement de distinguer au sein du conseil pédagogique le pourcentage de collègues « opposants , rebelles » les « indécis, attentistes » ou encore les « proactifs, relais... ».
Ces pratiques s’apparentent à du fichage des personnels en fonction de leurs opinions. La preuve est faite que c’est la fébrilité qui domine au ministère et au rectorat car la réforme ne passe décidément pas. Le bureau académique réuni demain prendra les décisions qui s’imposent pour mettre fin à ces pratiques.
La section académique a réagi par un communiqué de presse, et interpellera la Rectrice au plus vite, dans le cadre d’une intersyndicale la plus large possible.
Le SNES-FSU national, saisi dimanche, a d’ores et déjà publié le court article en pièce jointe sur les réseaux sociaux, il a pour titre : "Des « outils de pré-repérage » des « rebelles » ? Il y a quelque chose de pourri à l’école de #college2016 (via @AEFeduc)"
Le bureau académique condamne d’ores et déjà ces pratiques scandaleuses dans notre académie.
Pour l’heure la première des réponses c’est la mobilisation, il reste encore quelques places de train pour la manifestation nationale à Paris, samedi 10 octobre !
Le secteur collège