Madame la Rectrice,
Les élus commissaires paritaires certifiés, convoqués en ce 18 juin pour une Commission administrative ayant à examiner la mutation dans l’intérêt du service de 4 collègues certifiés du collège Bellefontaine de Toulouse tiennent à exprimer leur indignation quant à d’éventuelles sanctions ou mesures équivalentes encourues par des enseignants ayant participé à un mouvement social demandant des moyens pour l’éducation prioritaire et la reconsidération des emplois précaires dans l’éducation nationale.
Alors qu’une enseignante avait déjà été suspendue de ses fonctions depuis le mois d’avril, c’est au tour de 5 de ses collègues d’apprendre, par voie d’huissier le 22 mai, qu’une procédure de mutation imposée ainsi qu’une procédure disciplinaire ont été lancées à leur encontre.
Aujourd’hui, les procédures enclenchées visent à sanctionner des personnels mobilisés et apparaissent clairement comme des mesures punitives visant à réprimer le mouvement social. Cette violence de la part du Rectorat est intolérable et remet en cause la liberté d’expression, la liberté pédagogique, la liberté syndicale et le droit de grève. C’est un des avatars de cette nouvelle forme de management autant inhumaine qu’inefficace.
Pourquoi s’attaquer maintenant à ces enseignants qui n’ont jamais démérité et sont au service des élèves de quartiers d’éducation prioritaire avec un grand dévouement depuis de longues années ?
Les commissaires paritaires certifiés demandent le maintien des collègues sur leur poste à la rentrée 2015 et la levée de toutes les procédures engagées à leur encontre.