Le SNES et la FSU luttent pour une revalorisation du métier et des personnels respectés, et exigent un vrai plan de titularisation reconnaissant l’expérience de nos collègues !
En quête de respectabilité
Depuis la rentrée, de nombreux médias se sont emparés de la crise du recrutement des enseignants pour mettre l’accent sur les offres d’emploi de professeurs parues sur Le Bon coin ou à Pôle Emploi, et en profitent pour instruire une enquête, à charge, sur les enseignants contractuels ! Il est fort regrettable que certains se fassent l’écho de qualificatifs aussi péjoratifs envers les non- titulaires tels que « prof amateur » ou « gens qui deviennent profs sans jamais avoir été formés » ou « qui enseignent d’après leurs souvenirs d’école... », alors que ceux-ci œuvrent en majorité depuis des années pour la continuité du service public, en palliant le manque de titulaires, notamment pour les missions de remplacement.
Des personnels qualifiés
Les professeurs non-titulaires représentent près de 40 000 agents au sein de l’Éducation nationale et, pour la quasi totalité d’entre eux, sont recrutés sur la base d’un CV , mettant en avant leur expérience professionnelle et les diplômes correspondant à leur discipline d’enseignement. Ils s’estiment insultés par ces propos violents, d’autant plus que leurs conditions d’exercice exigent une immense capacité d’adaptation : ils peuvent changer d’établissement plusieurs fois par an, sans enseigner sur les mêmes niveaux et avec des temps de préparation des plus réduits, comme des remplaçants titulaires ... mais avec un salaire très inférieur. Leur engagement pour être à la hauteur de la tâche confiée, et assurer les liens avec des équipes pédagogiques toujours nouvelles et la hiérarchie est indiscutable, bien qu’ils ne puissent pas toujours bénéficier de la formation institutionnelle susceptible de les aider dans leurs missions.
Pas une sinécure !
Ils sont évalués et inspectés exactement sur les mêmes critères que les professeurs titulaires : pour ceux qui ne réussissent pas cette épreuve, la sanction est radicale puisqu’ils sont frappés de non-renouvellement de contrat. Le SNES et la FSU, qui luttent pour une revalorisation du métier et des personnels respectés, exigent pour ces collègues un vrai plan de titularisation reconnaissant leur expérience et leur engagement.