Rentrée : confusion et improvisation

La rentrée des enseignants du Second Degré est cette année grandement désorganisée : de nombreux problèmes d’affectation des nouveaux enseignants se posent depuis le début de l’été. Aussi bien au niveau ministériel qu’académique, la complexité et la diversité des situations des nouveaux collègues recrutés a conduit à une véritable cacophonie dans les opérations d’affectation sur postes, faisant de cette rentrée la plus difficile depuis plusieurs années.

Au niveau national, 200 stagiaires devront interrompre leur formation et changer d’université car ils ne sont pas affectés dans la bonne académie.

Au niveau académique, les délais trop serrés que le ministère a imposé ont conduit à de nombreuses affectations qui ne prennent pas en compte les situations personnelles et familiales des stagiaires, parfois forcés de déménager, de trouver un second logement ou de parcourir de grandes distances plusieurs fois par semaine. Le SNES-FSU a dû intervenir pour des dizaines de stagiaires qui n’ont connu que très tardivement leur affectation.
Dans ces conditions, trouver des tuteurs pour accompagner ces collègues va s’avérer difficile.

Par contrecoup de ces affectations tardives, les établissement doivent s’adapter au dernier moment, dans l’improvisation, et les collègues remplaçants ne recevront que très tard leur affectation. Ils seront donc une nouvelle fois les victimes de la légèreté des autorités dans l’affectation des nouveaux personnels.

Le SNES-FSU académique interpelle la rectrice pour qu’elle accède enfin à sa demande d’un dialogue permettant de mieux étudier en amont les situations des personnels afin d’éviter qu’une telle cacophonie ne se reproduise.


Lycée Théophile Gautier de Tarbes

Une rentrée sabotée

Lundi 1er septembre à 9h, les enseignants rentrent, lundi 1er septembre à 11h ils découvrent incrédules les emplois du temps. Le 2, c’est au tour des élèves : tiens, une classe de 1re a 6 heures d’anglais le même jour !

Les professeurs tentent d’expliquer les problèmes à la direction, fin de non recevoir. Le 4, le SNES-FSU 65 écrit à l’inspecteur d’académie ; le 9, il intervient oralement lors d’un CTsD. Les emplois du temps sont remaniés à la demande de l’IA, certains problèmes ont disparu mais il reste des aberrations (47 élèves de lv3 répartis sur 9 classes, des profs en sous-service, d’autres à temps partiel avec des heures sup, des horaires obligatoires disparus ..).
La grève votée le 4 est effective le 12, une délégation d’enseignants, de parents des 2 fédérations accompagnée du SNES-FSU 65 est reçue par l’IA : la demande relayée par le SNES-FSU est de refondre totalement l’emploi du temps, de refaire les classes et ce au besoin en suspendant les enseignements. Une lettre est partie à la Rectrice en ce sens.
Vendredi 12 à 14h, la direction annonce aux coordonnateurs de discipline que mardi 16 sera banalisé et que c’est à eux qu’on demandera la construction des emplois du temps, ce qui est parfaitement inacceptable !
Le SNES-FSU continuera donc à porter les demandes des personnels et à faire respecter leurs droits.