Quatre ans.
Cela fait maintenant quatre ans que la valeur du point d’indice est gelée. La retenue pour pension civile continue pourtant d’augmenter chaque année. Fixée à 8,76% du traitement brut au 1er janvier 2013, elle se sera portée à 9,08% dès 2014 et avoisinera les 11% dans cinq ans. En tenant compte de l’inflation qui, sur la même période, se porte à 6,2%, la perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’Education nationale atteint les 10%.
Si nous nous attardons sur ces chiffres en préambule de notre déclaration c’est que cette réalité est niée par le ministère. La question de la revalorisation salariale n’est en effet pas à l’ordre du jour des discussions sur le métier qui viennent de s’ouvrir. Un an et demi après le changement de gouvernement, aucune mesure pour la revalorisation des traitements n’a été mise en place ni même présentée. Revalorisation que M Peillon considérait pourtant l’année dernière comme nécessaire.
A l’heure où même le FMI et l’Union européenne dénoncent la politique d’austérité menée par la France, notre gouvernement devrait à l’inverse afficher une politique volontariste pour rendre les métiers de l’Education nationale attractifs. L’écart entre les salaires attribués aux enseignants dans la majorité des Etats européens et ceux pratiqués en France demeure de l’ordre de 15%. Le nombre de postes de la session exceptionnelle apparaissent comme un trompe-l’oeil et dissimule un tassement certain du nombre de postes aux concours qui régresse en passant de plus 22000 pour la session 2013 à 20000 cette année. Nos conditions de travail continuent ainsi de se dégrader. On peut même considérer qu’elles se sont amplifiées avec la suppression des 2000 postes d’AEd créés à la rentrée 2012. Cette situation est plus fortement ressentie dans l’Académie de Toulouse qui supporte des suppressions supérieures aux créations de 2012.
Le SNES/FSU revendique une augmentation immédiate du point d’indice, son indexation sur les prix, ainsi qu’une revalorisation salariale compensant la perte du pouvoir d’achat sur la décennie écoulée.
Dès le 8e échelon, un nombre conséquent de collègues CPE atteignent la note maximale, soit 20. L’ancienneté dans le corps et l’âge deviennent des critères de départage lors de l’avancement d’échelon et invalident de facto la note.
Le SNES-FSU rappelle sa revendication d’un avancement similaire de carrière pour tous, équivalent à l’avancement au grand choix actuel.
Les CPE n’ont qu’une seule note administrative. En cas de désaccord avec les chefs d’établissement, elle peut engendrer des effets considérables sur les carrières. Les CPE demeurent soumis, plus que tout autre personnel de l’Education nationale, à l’interprétation arbitraire de leurs missions.
Le SNES/FSU revendique la création d’un corps d’inspection issu du corps des CPE ce qui représenterait une meilleure garantie d’indépendance et une meilleure reconnaissance de notre catégorie.