Dans le cadre d’un appel intersyndical dans la fonction publique, près du quart des personnels du Second degré étaient en grève le 31 janvier.
Dans une société marquée par les inégalités, la Fonction publique a joué un rôle majeur au service de l’ensemble des usagers.
Le gouvernement actuel a reconnu l’importance des missions assurées par les fonctionnaires et affirmé qu’il mettrait fin à la R.G.P.P.
Cependant, les choix opérés en matière de finances publiques et la M.A.P. (Modernisation de l’Action Publique) ont conduit à fixer des objectifs drastiques en matière de dépenses publiques ; les fonctionnaires déjà lourdement pénalisés en matières d’emploi et de rémunérations en feront les frais.
Or, rappelons que dans l’Education nationale, 80 000 postes d’enseignants ont été supprimés en 5 ans. En dépit des créations actuelles, elles ne sont pas compensées par les créations actuelles, d’autant que le Second degré connaît une forte augmentation démographique et que les conditions d’enseignement ont été singulièrement dégradées.
Quant à la crise de recrutement aigüe que connaît le Second degré, la question des salaires en est un facteur explicatif ; les enseignants du Second degré n’ont connu depuis plus de 20 ans aucune amélioration en matière de salaire, ni de conditions de travail.
Pour recruter massivement comme le nécessite la situation actuelle, cette question doit être traitée. Et dans l’immédiat, la journée de carence doit être abrogée.
Le message porté aujourd’hui par les personnels du Second degré témoigne d’attentes fortes qui doivent être entendues et trouver des réponses.
Le SNES-FSU demande l’ouverture de discussions sur les salaires, les conditions de travail et les mesures d’urgence à prendre pour une véritable refondation de la politique éducative.