Contexte Général
Le projet de la nouvelle loi d’orientation vient d’être soumis à la consultation du CSE.
Si la FSU partage un certain nombre des orientations déclinées dans ce projet et note que certaines propositions qu’elle porte ont influencé l’écriture du texte, elle regrette qu’à ce stade le projet de loi comporte des absences ou des continuités avec les politiques antérieures.
Parmi les sujets qui posent problème :
– le maintien de la référence au socle commun, même si la notion de culture a été introduite dans sa définition.
– les ambiguïtés sur la transition entre l’école primaire et le collège.
– le maintien des contrats d’objectifs et leur extension aux collectivités territoriales traduit l’emprise grandissante des collectivités locales sur le fonctionnement de l’école, qui conduit à la mise en danger de l’égalité territoriale qui est le fondement de l’éducation nationale.
– le devenir de l’orientation scolaire et de ses personnels : nous dénonçons une vision réductrice et utilitariste du système d’orientation qui voudrait se fonder sur une meilleure adaptation de l’offre de formation aux emplois locaux en reléguant au deuxième plan le développement de l’adolescent et la construction de son projet. Nous pointons aussi le risque d’une double tutelle fonctionnelle Etat/Région pour les personnels, difficile à articuler.
– le pilotage régional de la carte des formations laisse craindre une plus grande approche adéquationiste formation/emploi,le risque de restreindre l’offre aux seuls besoins des employeurs, l’accentuation du développement de l’apprentissage,le mixage des publics formation initiale/apprentissage dans une même classe, ce que nous dénoncions déjà.
– l’entrée de l’entreprise dans les établissements d’enseignement.
– l’absence de clarté concernant l’avenir des RASED. La seule mention qui les concerne dans l’annexe prévoit « les missions et le fonctionnement des RASED évolueront pour concevoir des relations et des complémentarités dans l’ensemble des dispositifs d’aide ».
– la réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré qui n’allégerait qu’à la marge la journée de l’élève et n’améliore pas en l’état les conditions de travail et de vie des enseignants (leurs obligations de service ne sont toujours pas connues).
– la non-remise à plat de la réforme des lycées.
– l’absence de références aux effectifs des classes.
Il conviendra de lever toutes les incertitudes et différends qui demeurent.
Enfin, la FSU continue d’affirmer que les personnels sont les acteurs majeurs du fonctionnement et de l’évolution du système éducatif. Les missions des personnels doivent être confortées. Des perspectives d’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunérations sont nécessaires alors que par ailleurs, nous vivons une crise importante du recrutement. La FSU attend que le Ministre de l’Éducation précise rapidement l’agenda des négociations qu’il entend mener précisant et les chantiers qui seront ouverts dans les prochains mois et le calendrier de travail.
Carte des Formations
Sur la carte des formation qui nous est présentée aujourd’hui, nous constatons encore que cette carte n’a pas été élaborée avec toute la concertation nécessaire, les CA des établissements n’ont pas été consultés. Bien que le projet présente le développement de formations dans le domaine santé/social,avec l’ouverture de deux BTS, il n’en reste pas moins qu’il pourrait être plus ambitieux dans d’autres domaines. Mais des éléments nous manquent pour apprécier la situation, telles que les demandes des établissements, des élèves, les taux de pression, etc.
Nous contestons l’analyse qui conduit à la proposition de la la fermeture de 7 classes de Troisième Prépapro, alors que le dispositif DIMA n’est pas impacté et semble maintenu.
Nous rappelons que le développement de l’apprentissage met en danger la formation initiale sous statut scolaire. Là encore, pour apprécier complètement la situation, nous aurions besoin de données concernant l’apprentissage, tout comme, pour information, la carte des formations de l’enseignement privé.
Enfin nous rappelons que nous sommes pour une carte des formations concertée très largement, diversifiée et équilibrée sur l’ensemble du territoire.