(...)
Dans un contexte de destructions massives de postes, 16000 suppressions d’emplois programmées dans le budget, notre académie n’est pas épargnée, puisque la dotation prévue est encore une fois fortement réduite.
En effet, ce sont 150 emplois qui sont supprimés dans le premier degré alors que les effectifs attendus sont toujours à la hausse avec 1431 élèves supplémentaires attendus.
Dans le second degré, ce sont 32 emplois d’enseignants supprimés dans un contexte démographique marqué par une nouvelle hausse importante des effectifs, avec 2768 élèves supplémentaires à la rentrée 2011 (dont + 1520 pour le niveau collège, + 876 pour le niveau lycée et +63 pour les post Bac.)
A ces suppressions d’emplois d’enseignants se rajoutent 23 emplois de personnels administratifs.
Les conséquences, les personnels et les élèves les vivent depuis plusieurs années et la FSU ne cesse de les dénoncer : elles visent clairement à placer le service public d’éducation dans une situation d’asphyxie.
(...)
D’un autre côté, force est de constater que l’enseignement privé continue, quant à lui, de bénéficier d’un traitement privilégié. (...)
Au mois de mai dernier, le ministre de l’Education Nationale avait élaboré une série de fiches destinées à indiquer les « ficelles » pour résoudre une équation particulièrement ardue : comment faire fonctionner l’Education Nationale avec plus d’élèves et moins de personnels ?
– Augmenter les effectifs d’élèves par classe,
– Accroître le nombre d’heures supplémentaires,
– Supprimer les décharges de service (...),
– Refuser des décharges de service aux collègues entrant dans le métier (...),
– Recourir massivement aux personnels non titulaires et précaires,
– Limiter le nombre d’heures de cours,
– Réduire drastiquement les moyens de remplacement,
– Instrumentaliser la réforme des classes de première pour supprimer des emplois,
tels étaient les « leviers d’action » que nous voyons aujourd’hui à l’oeuvre à travers cette préparation de rentrée 2011.
(...) Pour les collèges, il manquera à la rentrée l’équivalent de 90 ETP pour maintenir l’encadrement actuel qui était déjà sous tension.
(...)
La souffrance au travail devient une réalité de plus en plus prégnante et, à ce propos, nous demandons que les CHCST soient mis en place dans tous les établissements.
Pour la FSU, il n’est pas question de se résigner à ces orientations destinées à accélérer encore la casse du service public. D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires, c’est pour cette raison que le collectif ‘Un pays, une école, notre avenir » organise une journée d’action le samedi 22 janvier. Elle sera l’occasion pour tous les acteurs de l’école publique de dénoncer avec force ce budget de pénurie et d’exiger les moyens permettant d’avoir une véritable ambition pour la jeunesse de notre pays.