Chèr-e collègue,
Les groupes de travail académiques viennent de terminer l’examen des voeux et barèmes pour la phase interacadémique. La vérification des voeux et barèmes est un moment essentiel de la chaîne des opérations : il s’agit, au sein des instances paritaires, de vérifier et d’établir la situation et le droit de chacun au regard des actes de mutation.
Dans cette première phase du mouvement, un très important travail est conduit par les élus académiques. Nous avons pu faire corriger de nombreuses erreurs. Ces corrections ont été notamment facilitées lorsque nous disposions de votre fiche syndicale de suivi individuel : c’est un outil indispensable pour connaître précisément votre situation et vous défendre avec efficacité.
Avec la note de service organisant le mouvement 2010, le ministère cherche à poursuivre l’offensive tentée l’an dernier contre le paritarisme, dans l’objectif d’une gestion arbitraire qui ne respecte pas l’exigence de règles transparentes et communes à tous. Dans ce but, il essaye de priver les élus dans les CAP de moyens efficaces de contrôle et de vérification. Ainsi, la publication par l’administration d’un projet de mouvement inachevé et entaché d’erreurs prend tout son sens : dresser un rideau de fumée pour mieux imposer ses choix, rendre opaques les manipulations envisagées par les recteurs et tenter de faire oublier les conséquences désastreuses des suppressions massives de postes et de la baisse des
recrutements.
A travers cette attaque contre le paritarisme, ce sont bien les personnels et leurs droits qui sont visés. Déterminé à les faire respecter, le SNES prendra toutes les dispositions d’action, en recherchant l’unité la plus large. Les élus doivent exercer sans entrave la mission que les personnels leur ont confiée lors des élections professionnelles de
décembre 2008. L’exigence de transparence pour toutes les opérations de gestion, dont les instances paritaires doivent être préalablement et obligatoirement saisies, ne peut se discuter.
Les choix gouvernementaux en matière de service public d’éducation pèseront lourdement en restreignant le nombre de postes offerts au mouvement 2010 :
– baisse du nombre d’emplois, liée aux suppressions massives de postes dans toutes les académies ;
– affectation des stagiaires sur des postes complets qui jusqu’alors étaient offerts au mouvement ;
– affectation d’enseignants du premier degré sur des postes implantés en collège ;
– renforcement des tutelles locales, dans l’objectif de donner un poids plus important aux chefs d’établissement tant pour les carrières que pour les mutations, en particulier par le profilage qui soustrait les postes du mouvement général…
Outre l’aggravation des conditions de travail de tous (multiplication des compléments de service, mise à mal des remplacements, dégradation des conditions d’emploi des TZR…), ces choix obèrent les possibilités de mobilité géographique : tout indique que le mouvement 2010 risque d’être plus difficile que les mouvements antérieurs.
Le SNES, avec la FSU, travaille sans relâche à construire les mobilisations les plus unitaires et les plus efficaces afin de contraindre le gouvernement à changer de cap. L’action syndicale a d’ores et déjà pris une nouvelle ampleur à la suite des actions du 1er trimestre.
Les actions du mois de janvier, particulièrement la grève du jeudi 21 et la manifestation nationale du 30 janvier, sont des étapes importantes pour construire dans la durée des mobilisations élargies.
Dans le cadre des actions unitaires, et sans exclure la possibilité d’actions spécifiques, le SNES continuera à mettre clairement en avant les revendications des personnels du second degré et la promotion de l’éducation.
Lors des dernières élections professionnelles, les collègues ont massivement réaffirmé leur confiance au SNES, syndicat majoritaire du second degré. Nos élus continueront d’assurer pleinement leur rôle dans la défense individuelle et collective des collègues : à chaque étape des mutations, vous pourrez compter sur le SNES, tant au niveau national lors de la phase inter-académique (à partir du 8 mars) qu’au niveau académique pour la phase intra-académique (de la mi-mai à fin
juin).
Renforcer notre outil de défense collective – le syndicat – est aussi une action efficace : adhérez, ré-adhérez, faites adhérer au SNES pour que nous construisions ensemble la mobilisation qui continuera à faire reculer les projets gouvernementaux et permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Pour les élus du SNES, bien cordialement,
Daniel Robin, co-secrétaire général
Christophe Barbillat, secrétaire national