Le SNES a été destinataire des textes préparatoire au Conseil Supérieur de l’Education du 10 décembre. Non seulement ces textes confirment ce que nous savions déjà, mais introduisent de nouveaux éléments totalement inacceptables sur le fonctionnement des EPLE (lire ces documents et l’analyse du SNES).

Ainsi, derrière la réforme des voies générale et technologique du lycée se cache une autre réforme plus profonde du second degré : celle du fonctionnement des EPLE, qui concerne donc également les collèges.

Le projet de décret concernant l’organisation des EPLE :

 renforce considérablement le rôle du chef d’établissement en matière pédagogique et d’évaluation ;

 fait du conseil pédagogique une hiérarchie intermédiaire dont les membres sont désignés par le chef d’établissement, et qui se prononcera par exemple sur « la notation et l’évaluation des activités scolaire » ;

 confirme l’ensemble des annonces du Ministre sur les structures, dénaturant les disciplines, remettant en cause les heures de premières chaires, diminuant les horaires disciplinaires, préparant les suppressions de postes à la rentrée 2011 ;

 instaure la globalisation des heures destinées aux dédoublements, TP et TD. En seconde, par exemple, son volume serait attribué par le recteur sur une moyenne de 10H30 par semaine et par division, ce volume pouvant être modulé en fonction des spécificités pédagogiques de l’établissement…

 prévoit des glissements de missions des Copsy vers les enseignants, confiant au passage le rôle des commissions d’appel … au chef d’établissement.

Le SNES a dénoncé ces projets de réforme à l’occasion de la Commission Spécialisée des Lycées du 2 décembre.

Le SNES est déterminé à poursuivre et amplifier l’action après la grève du 24 novembre. C’est pourquoi il a décidé le principe d’une manifestation nationale en janvier qu’il proposera dans le cadre de la FSU.

Vous trouverez prochainement ici des informations sur les actions prévues par la section académique du SNES, en particulier pour la journée du 10 décembre (réunion du Conseil Supérieur de l’Education), en lien avec l’intersyndicale second degré (SNES, CGT, SNEP, SNETAP, Sud, SNALC, FO, SNCL), et les initiatives prises le 15 décembre sur le projet de « masterisation ».

Télécharger :

 le tract

 les fiches de synthèse sur le projet

 le projet du SNES (1)

 le projet du SNES (2)

 le 4-pages FSU


Par ailleurs, et alors que la voie technologique a démontré qu’elle contribue grandement à l’élévation du niveau de qualification des élèves qu’elle accueille et à la démocratisation de l’accès au baccalauréat, le ministère envisagerait de la supprimer en ne laissant subsister qu’une seule série industrielle. La série STI, qui comporte actuellement près de 13 séries, pourrait passer à une seule série qui perdrait sa spécificité technologie industrielle pour ressembler à une S-SI au rabais. Pour les STL aucun projet ne filtre, ce qui n’est pas de bon augure pour l’avenir de ces formations.

Vous pouvez d’ores et déjà signer la pétition pour la sauvegarde des filières technologiques.