L’été a été marqué par une communication de gouvernementale axée sur l’objectif d’économiser 44 milliards d’euros au détriment de la majorité de la population. Le projet de budget envisagé pour le moment prévoit des régressions sociales inacceptables : suppression de jours fériés, remise en cause de la 5^e semaine de congés payés, doublement des franchises médicales, poursuite du gel du point d’indice, gel des pensions de retraite, gel des prestations sociales comme APL ou AAH, doublement des jours de carence, suspicion d’abus à l’arrêt maladie, suppression de postes de fonctionnaires, nouveau durcissement des conditions pour bénéficier de l’assurance chômage, etc...
En regard, jamais au cours de l’été les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises, qui ont considérablement accru les inégalités et fragilisé les services publics, n’ont été interrogés.

Une autre politique axée sur un partage des richesses est pourtant possible. Un autre budget, pour les Services publics, l’Ecole, le Second degré, est nécessaire.

La lutte contre l’austérité budgétaire ne s’arrêtera pas avec la probable chute du gouvernement Bayrou : ce dernier n’a fait que reprendre les mesures d’économies qui sont au centre de la politique de l’offre défendue et menée par E. Macron depuis des années, exonérant les plus riches et les grandes entreprises de toute contribution fiscale à hauteur de leurs moyens. Ce sont les salarié·es, les fonctionnaires, les retraité·s qui en payent le prix : gel des pensions, des rémunérations, menaces sur la protection sociale. Les services publics n’ont plus les moyens de fonctionner. L’Éducation nationale est à l’os, asphyxiée par le manque de moyens et les réformes qui dénaturent le sens de nos missions.

Le SNES-FSU appelle à débattre dans les AG et heures d’informations syndicales de septembre des modalités de la mobilisation ; un préavis de grève est déposé pour les premières semaines du mois, afin de couvrir les actions liées aux conditions locales de rentrée et celles à venir sur le budget.

La journée du 10 septembre est protéiforme : on y retrouve notamment une profonde colère, que le SNES-FSU partage, face aux effets de la politique antisociale portée par le budget Bayrou. Là où elles se font dans un cadre intersyndical et sur la base de nos revendications, par exemple, pour la justice fiscale avec la taxation des grandes entreprises et des plus riches ou pour une redistribution des richesses permettant le nécessaire développement des services publics utiles à tous, le SNES-FSU accompagnera et soutiendra localement les mobilisations du 10 septembre.

Le SNES-FSU appelle à la grève le jeudi 18 septembre dans le cadre de l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle contre le budget préparé par le gouvernement Bayrou.