Nous avons appris la convocation tardive et urgente d’une trentaine de stagiaires IUFM (14 du second degré et 16 du premier) pour un entretien avec des membres du jury académique de qualification professionnelle vendredi 3 et lundi 6 juillet.
Cette convocation est habituellement réservée à quelques situations très particulières de collègues en grandes difficultés d’adaptation professionnelle, et pour lesquels la titularisation peut poser problème.
Elle revêt ici un caractère inédit et exceptionnel par le nombre de stagiaires concernés, sa mise en oeuvre dans des délais raccourcis (72h), et surtout son motif : la convocation est liée à la rédaction, par les intéressés, de compte-rendus de formation jugés politiquement incorrects, produits durant une semaine perturbée sur la plupart des sites de l’IUFM (blocages, grèves et manifestations).
Précisons que, bien que joints au dossier, par habitude, ces types de production ne font pas partie des pièces que la règlementation impose pour la titularisation.
Ces collègues ont bien respecté le devoir de réserve des fonctionnaires, puisqu’ils n’ont pas diffusé ces documents hors du cadre de l’IUFM.
Non seulement ces collègues ont été convoqués abusivement, mais encore la plupart d’entre eux ont dû subir un entretien « musclé » de la part de membres du jury académique.
Le SNES et le SNUIpp ne pourraient accepter que ces collègues ne soient pas titularisés dès cette année, alors que par ailleurs toutes les autres évaluations ont été positives (IPR, Conseillers pédagogiques, Chefs d’établissement, Iufm),
Le SNES et le SNUIpp – tant au plan académique que national - suivent avec la plus grande vigilance l’évolution de la situation. Ils ne resteraient pas sans réagir face à toute décision négative concernant ces stagiaires,
Dans l’immédiat, nous demandons une audience au Recteur et au Ministre.
Nous alertons l’ensemble de la profession.