Alors que l’Éducation nationale connaît son sixième ministre en deux ans, de nombreux personnels attendent toujours des engagements forts pour améliorer leurs conditions d’emploi et bénéficier d’une meilleure reconnaissance professionnelle.
C’est le cas des AESH, des personnels précarisés, sacrifiés et invisibilisés ...
Pour en sortir, sortons dans la rue le 16 janvier !
La valse à la tête des ministères et l’absence d’engagement politique concret ont mis un coup d’arrêt à tout espoir d’amélioration significative de la situation. En réponse à l’indifférence et au mépris institutionnels, des AESH sont de plus en plus nombreux à faire le choix de renoncer à leur métier plutôt que d’attendre des mesures qui ne viennent jamais.
Nos organisations syndicales ont alerté à plusieurs reprises sur les conditions indignes dans lesquelles sont maintenu
Depuis la mise en place des PIAL, les conditions de travail se sont détériorées avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus complexes…
Et ce, sans qu’il n’ait jamais été possible d’engager des discussions sur la base d’un bilan de ce fonctionnement.
Ces collègues restent encore soumis à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits (jours de fractionnement, indemnisation des déplacements, temps d’activités connexes, formation…), ce qui n’est plus acceptable. A cela s’ajoute la nouvelle disposition sur l’accompagnement sur la pause méridienne, présentée par le ministère comme une solution aux temps incomplets subis par les AESH : elle a créé le désordre et s’est parfois soldée par une perte de revenus.
A chaque fois que l’occasion se présente, le SNES, avec la FSU, pèse sur le ministère et les rectorats pour faire évoluer le cadre de gestion des AESH... A Toulouse, il y gagne, pour les collègues, des alignements d’un département à l’autre, sur la base du fonctionnement le plus avantageux pour elles et eux....
Mais les choses doivent changer plus vite et plus fort !
Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Le ministère de l’Éducation nationale doit enfin entendre les revendications de fonds portées par les AESH !
C’est pourquoi les organisations syndicales FSU, CGT Educ’action et SUD Éducation ont décidé d’appeler à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025 pour exiger :
– la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH ;
– une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ;
– la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ;
– l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ;
– un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.
L’intersyndicale appelle à une large participation à cette journée de mobilisation et de grève pour forcer le ministère à prendre des mesures immédiates pour les AESH. Elle appelle les collègues à se réunir pour préparer sa réussite et à discuter des suites du mouvement :
Jeudi 16 janvier : Toutes et tous dans la mobilisation pour gagner des avancées pour les AESH !
– Toulouse :
10h : rassemblement revendicatif devant la Bourse du Travail (Pl. St Sernin)
11h30 : départ en manifestation