Avec 52% des personnels du Second degré de l’académie de Toulouse en grève jeudi dernier, et des manifestations où les cortèges de l’Education et notamment de la FSU ont été particulièrement remarqués, la profession a montré qu’elle ne veut pas des mesures portées par le gouvernement, désormais démissionnaire et sur le point d’être remplacé :
– Elle refuse clairement les mesures de G. Kasbarian sur les 3 jours de carence, les 10% de réduction du salaire en cas d’arrêt maladie, et ses propos méprisants qui font écho à d’autres, y compris de notre recteur, qui, il y a quelques semaines mettait sur le dos des collègues ses difficultés à assurer une rentrée dans laquelle chaque classe aurait un professeur.
– Elle dénonce, un nouveau gel du point d’indice en 2025, après près de 8 ans sans revalorisation de sa valeur, qui lui a fait perdre plus de 15% de pouvoir d’achat, et 30% depuis 40 ans. Elle attend le retour de la GIPA (dispositif individuel de maintien du pouvoir d’achat en cas d’inflation) qui aurait permis de verser à de très nombreux collègues une forme de rattrapage partiel des pertes subies en raison de la forte inflation constatée depuis 2020.
– Elle conteste les orientations qui ont présidé à l’élaboration du projet de budget 2025, qui continue de passer à côté des urgences de l’Ecole publique (4000 suppressions de postes prévues, après près de 8.000 postes supprimés pour le 2d degré en 7 ans, malgré près de 8.000 élèves en plus…).
QUEL QUE SOIT LE PROCHAIN GOUVERNEMENT, NOS REVENDICATIONS DEMEURENT !
L’incertitude de la situation politique issue de l’adoption de la motion de censure du gouvernement Barnier et l’attente d’un nouveau gouvernement ne doit pas entamer la détermination de la profession à lutter pour la satisfaction de ses revendications, dont celles exprimées fortement dans la grève du 5 décembre dernier.
Notre message a été et doit continuer d’être très clair, pour tout futur gouvernement : hier, comme aujourd’hui et demain, nous voulons :
– retrouver une protection sociale de haut niveau, sans jour de carence et sans salaire amputé par la maladie ;
– obtenir une revalorisation des personnels, une véritable amélioration des déroulements de carrière, y compris les fins de carrière pour lutter contre la dégradation des montants des pensions résultant des différentes réformes des retraites ;
– défendre et renforcer le statut que les gouvernements successifs ont, depuis 2017, cherché à le fragiliser, à travers la Loi de Transformation de la Fonction publique, le Pacte et le recours accru à la contractualisation ;
– donner accès au statut, par la création d’un corps pour les AESH et par un plan de titularisation pour les actuels contractuel.les ;
– conforter l’École publique, y compris en écartant définitivement le Choc des Savoirs en collège et en remettant à plat la réforme des lycées ;
– améliorer nos conditions de travail, à l’occasion de la baisse des effectifs qui se profile à l’horizon, en préservant et développant les emplois publics dans notre ministère.
Pour commencer à préparer dès à présent les mobilisations intersyndicales pour janvier (dans un arc intersyndical large que la FSU cherche à construire) en prolongement du 5 décembre, figue ci-dessous un tract académique à afficher et distribuer dans les casiers, ou pour animer les heures d’information syndicale durant la première quinzaine de la rentrée.