Le mouvement cette année se situe dans un contexte de négation du paritarisme sans précédent. Sans la mobilisation inter-syndicale forte du 26/06/09, le Rectorat n’aurait jamais accepté de revenir sur les erreurs du projet initial pour la rentrée 2009.
Le SNES-FSU dénonce le refus du rectorat de prendre en compte la phase de ventilation qui, pourtant, constitue une réelle amélioration pour nombre de collègues.Il ne s’agit pas pour le SNES-FSU de "maîtriser le mouvement", mais de veiller au respect desrègles et barèmes , pour qu’un maximum de collègues soient affectés dans la transparence au plus près de leurs voeux.
Le SNES demande également la renue d’un groupe de travail, voire d’une CAPA, pour la phase d’ajustement des TZR fin août.
Cette année, sur 137 demandes de mutation, 48 sont satisfaites soit un de taux de satisfaction de 35 %.
En 2008 déjà, nous dénoncions le fait que des postes restent non pourvus à l’issue du mouvement intra académique. Cette année, malgré une légère augmentation du nombre d’entrants (12) le rectorat n’est toujours pas en mesure de couvrir l’ensemble des besoins , puisque 4 postes restent non pourvus à l’issue du mouvement, soit le double de l’an dernier. Le nombre d’entrants ne correspond pas donc aux nécessités de l’académie.
Cette situation ne nous surprend pas :depuis plusieurs années, le SNES dénonce fermement la politique de restriction des moyens : stagnation du nombre de postes mis au concours, pas de créations de postes mais des mesures de redéploiement, diminution du nombre de TZR .Nous réitérons donc notre demande de créations de postes, à la hauteur des besoins réels car, contrairement à ce qu’affirme le Rectorat, la catégorie n’est pas excédentaire.
Cette politique de restriction des moyens dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) entraîne une nouvelle dégradation des conditions d’exercice du métier, de la qualité de l’encadrement et du suivi des élèves.
En ce qui concerne la gestion des situations de handicap, le choix de l’académie de Toulouse d’octroyer 1000 points de bonification sur tous les voeux, y compris les voeux « établissement » génère le blocage de certains postes très demandés par des collègues ayant un fort barème et donc susceptibles de les obtenir, en particulier sur l’agglomération toulousaine.
Comment le Rectorat justifie-t-il la bonification sur des voeux établissement ?
De plus, nous dénonçons l’affectation hors barème d’un collègue, qui, avec son barème, n’obtenait pas de mutation.
Cette injustice, relevant du fait du prince, lèse plusieurs collègues , notamment :
– Un collègue part en extension alors qu’il aurait pu être affecté sur son 1er voeu départemental, la Haute-Garonne
– Deux autres collègues sont affectés en extension, plus loin de leur premier voeu,
Le SNES exige que la situation de ce collègue soit réexaminée dans le respect des règles du mouvement et que les collègues dégradés soient rétablis dans leurs droits. Pour satisfaire la demande de mutation d’un collègue, le rectorat en lèse délibérément d’ autres !
Au vu des conditions du mouvement, on peut d’ores et déjà affirmer que la situation de rentrée pour les CPE sera plus que préoccupante.
Alors que le nombre de TZR sur l’académie (29 ou 30 soit 7 de moins) continue de diminuer,
– comment l’administration prévoit-elle de pourvoir les postes vacants ?
– les 4 postes restés non pourvus dans les Hautes-Pyrénées à l’issue du mouvement,
– 8 CPE reçus au concours de personnel de direction, un collègue ayant obtenu un congé formation, des collègues à temps partiel devront être remplacés,
– comment le rectorat prévoit il d’assurer les remplacements des congés à venir : maladie , maternité, congé parental ?
Notre inquiétude est d’autant plus grande que déjà cette année le bilan des remplacements n’a pas été satisfaisant.
Les besoins réels tant en postes fixes qu’en moyens de remplacement ne sont toujours pas pris en compte.
Enfin, nous continuons à dénoncer fermement la politique de redéploiement des postes de CPE, dont le seul objectif est de réduire le budget de l’éducation, au mépris des besoins avérés en personnels qualifiés dans les établissements scolaires pour assurer l’encadrement et le suivi des élèves.
5 postes ont été supprimés , donc 4 dans des établissements qui ne comptaient qu’un seul poste de CPE.
L’administration a donc pris la décision de faire fonctionner des établissements sans CPE.
C’est une attaque frontale et une remise en cause, de facto, d’un métier essentiel du système éducatif français.
Les commissaires paritaires SNES-FSU
Chantal d’’AUXION, Anne-Marie-GAUSSENS, Anne-Marie GRENIER, Brigitte LACORRE, Marie-Laure MAYOT, Isabelle PINERO, Brigitte RAFALOWICZ