Depuis plusieurs mois, de nombreux⋅ses collègues non-titulaires sont régulièrement en difficulté financière, en raison de retards de paiement de leurs salaires par le Rectorat. D’autres subissent des variations ou des interruptions dans le versement des salaires, même en cas de prolongation du contrat. Depuis janvier 2021, une prime de précarité doit être versée aux agent.es au plus tard un mois après la fin de leur contrat, mais ce délai n’est pas souvent respecté et les personnels non-titulaires sont souvent obligé.es de la réclamer... quand ils et elles en connaissent l’existence.
Le SNES-FSU agit depuis près de 3 ans à plusieurs niveaux :
– en obtenant des améliorations régulières dans la nature, la durée et la continuité des contrats (retrouvez le protocole en vigueur) ;
– en intervenant auprès des services académiques, et, pour les cas les plus dramatiques qui ne trouvent pas de réponse, parfois après plusieurs mois, directement auprès de la direction académique ;
– en alertant le recteur sur les difficultés de fonctionnement des services académiques, sous-dotés.
D’autres difficultés proviennent de l’organisation des échanges réglementaires avec les services du contrôle financier de la Direction régionale des Finances Publiques, ou avec les services de France Travail (ex-Pôle Emploi) et doivent aussi être améliorés.
Mais au bout du compte, ce sont toujours les contractuel.les qui subissent les conséquences de ces retards de paiement de salaires, ou d’obtention des attestations nécessaires à l’indemnisation chômage lorsque se terminent leurs contrats, parfois placés dans une grande précarité financière, ou des situations inextricables : un acompte sur salaire ne permet pas de payer un loyer, de faire ses courses et engendre des dépenses supplémentaires ; la transmission tardive (en dehors des délais réglementaires) de l’attestation Pôle Emploi en cas de fin de contrat retarde l’ouverture des droits aux allocations chômage, etc.
Pour le SNES-FSU, cette situation ne peut plus durer, elle met en difficulté nos collègues contractuel
les, de plus en plus nombreux ses.La section académique du SNES-FSU appelle l’ensemble des collègues contractuels à se joindre à la mobilisation lancée par l’intersyndicale des fédérations de la Haute Garonne pour dénoncer notamment les retards de paiement qui se multiplient (salaires, indemnités, primes, SFT…), les délais inadmissibles dans la transmission de documents nécessaires en fin de contrat (attestation employeur, état de service...).
Rassemblement intersyndical, au rectorat, le mercredi 7 février à 14h.
Modalités retenues pour témoigner et rendre les problèmes visibles
Nous proposons à chacun.e d’inscrire sur une feuille format A4 ou A3 des phrases chocs et courtes pour rendre compte des retards dont il/elle fait ou a fait l’objet (exemples : « J’attends mon salaire depuis… mois » ; « je n’ai pas perçu le supplément familiale depuis... ») et de le porter le 7 février comme une pancarte.
Le SNES-FSU revendique à l’occasion de cette journée :
• Le versement du salaires dès la fin du premier mois travaillé, et, en urgence, la garantie de versement systématique d’un acompte représentant au moins 70% du salaire dû ;
• L’indemnisation des dépenses supplémentaires induites par les retards de salaire ;
• Un plan massif de titularisation ;
• L’arrêt du recours à des contrats précaires et le recrutement sur concours de personnels titulaires pour pourvoir à tous les postes.