Salaires, statut, conditions de travail
Après des mois de promesses, les engagements électoraux du candidat E. Macron apparaissent pour ce qu’ils sont : une tromperie. Le budget 2023 ne permet même pas d’augmenter de 10 % tous les personnels. Pire , dans ses voeux à la profession, Pas Ndiaye balaye d’un revers de main la promesse du candidat Macron d’une revalorisation des enseignantes en janvier 2023.
Le ministre de l’Éducation s’obstine à défendre l’idée d’un pacte, synonyme de travailler plus pour gagner plus ce qui n’est nullement synonyme de revalorisation ! Dans un contexte où nos professions continuent de connaître une profonde crise d’attractivité et où le recours aux ruptures conventionnelles ne cesse d’augmenter, ces choix politiques sont irresponsables. C’est méconnaître profondément la réalité de nos conditions de travail pourtant objectivées par des études scientifiques, à l’image de l’étude de la DEPP d’octobre 2023 qui a montré que la moitié des enseignants travaillent plus de 43h par semaine.
Le gouvernement fait aussi le choix de continuer de dégrader les conditions de travail et d’apprentissage. Dans la droite ligne du quinquennat précédent, à l’Éducation Nationale le second degré devra encore faire face à la suppression de postes : 481 à la rentrée 2023, ce qui porte à 8381 le nombre de suppressions d’emplois en 6 ans ! Et ce n’est pas davantage du côté des lycées agricoles publics qu’il faudra chercher l’ambition et les moyens qui vont avec pour assurer le renouvellement de près de 50 % de la profession agricole partant en retraite dans les 5 à 8 ans à venir et accélérer la nécessaire transition agro-écologique !
Enjeu de société majeur, le service public d’éducation doit être renforcé, nos métiers confortés, nos salaires revalorisés et les parcours scolaires des élèves sécurisés.
Retraites : une réforme brutale et injuste
Elisabeth Borne a annoncé des mesures brutales et injustes contre nos retraites contre laquelle il nous faut lutter, leur application constituerait une immense régression des droits des salarié-es alors même que rien ne justifie cette réforme si ce n’est une obstination politique et idéologique, celle de faire porter sur les salariés, et non sur les plus riches, le financement de notre système de retraites.
Le SNES et la FSU, engagés sur toutes les mobilisations !
Le SNES et la FSU agissent et mobilisent pour combattre la dégradation annoncée du service public d’Education, mais aussi au sein de l’interpro pour gagner sur les retraites. Pour cela, dès la semaine prochaine, nous proposons d’organiser plusieurs temps forts de mobilisation afin de réunir les conditions pour gagner sur nos revendications salariales et obtenir l’abandon de cette réforme des retraites.
- le mardi 17 janvier : cette journée de mobilisation est élargie à diverses modalités d’action : rassemblements, conférence de presse, tractage, happening, grève là où cela est possible etc. Le SNES et la FSU travailleront à rendre visible l’ensemble de ces initiatives. Alors que les discussions salariales vont reprendre dans quelques jours, c’est le moment d’agir, de peser pour gagner ! Cette journée de mobilisation doit permettre de rendre visible les besoins pour l’Ecole et ses personnels avant de poursuivre les actions à tous les niveaux.
Un tract est disponible ci-dessous :
– des conférences de presse sont organisées dans les départements : faites connaître aux sections départementales et à la section académique vos initiatives locales dans les établissements
– rassemblement et tractage à Toulouse, 12h au square Ch. de Gaulle (métro Capitole)
- le jeudi 19 janvier : soyons toutes et tous en grève pour une première étape dans l’indispensable mobilisation pour gagner pour nos retraites ! En effet, la Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. Ces mesures sont brutales et injustes.
Cette première journée, point de départ d’un processus de mobilisations qui s’inscrira sur la durée, doit être la plus massive possible dans tous les secteurs d’activités et notamment dans la Fonction publique. L’intersyndicale se revoit dès le 19 au soir pour décider de suites rapides.
Rien ne justifie une telle réforme si ce n’est une obstination politique et idéologique, celle de faire porter sur les salariés, et non sur les plus riches, le financement de notre système de retraites.
De nombreuses pistes porteuses de progrès social existent : fin des allégements de cotisations sociales sans effet sur l’emploi, fin des cadeaux fiscaux aux plus riches, augmentation des cotisations retraite des salariés et des employeurs. Toutes balayées par le Gouvernement arc-bouté sur le recul de l’âge légal de départ. Faisons-lui entendre raison en étant massivement en grève le jeudi 19 janvier !