Alors que l’inflation était annoncée depuis longtemps aux alentours de 4% pour 2022, et désormais probablement au-delà, après pratiquement 10 ans de gel du point d’indice et une dégradation historique des rémunérations dans la Fonction Publique, le gouvernement n’a jamais pris la mesure des effets sur les agents de sa politique de poursuite de ce gel, assumée et continuellement réaffirmée au long du quinquennat.
A l’approche de la journée de mobilisation du 17 mars, axée sur les salaires et le pensions, et sans doute des élections, le gouvernement a revu sa copie : il annonce un dégel du point d’indice d’ici à l’été. Il rompt enfin là avec un dogme qu’il présentait comme indépassable, préférant annoncer des mesures catégorielles, bien souvent sous forme indemnitaire et régulièrement assorties de contreparties, qui ne répondaient pas à nos exigences de revalorisation pour toutes et tous, et génératrices de droits, notamment pour la retraite.
Les annonces sont évidemment floues, lointaines, et sans doute en relation avec les échéances électorales. Il n’empêche : c’est une rupture dans le discours, qui doit trouver des concrétisations rapides, sonnantes et trébuchantes pour l’ensemble de la profession.
Depuis des années, la FSU organise des mobilisations pour faire émerger la question des salaires et des pensions dans le débat public. Elle oeuvre par ailleurs à engranger, pour les personnels, les avancées, bien souvent trop limitées, consenties ici ou là, faisant preuve de pragmatisme, à commencer pour les mesures prises envers les plus précarisés dans nos professions (AED, AESH, contractuels) ou les plus faibles salaires, notamment des jeunes collègues.
La question des salaires est aujourd’hui incontournable, dans la Fonction Publique qui peine à recruter, comme dans l’ensemble de la population, quelles que soient les thématiques médiatisées de la campagne électorale des présidentielles.
Nos professions doivent être revalorisées, tout le monde en convient : il est urgent d’y répondre !
La FSU, avec l’intersyndicale nationale, confirme plus que jamais son appel à la mobilisation, y compris par la grève ce jeudi 17 mars pour réaffirmer que les annonces de ce début de semaine sont largement insuffisantes : nous exigeons une revalorisation significative du point d’indice, largement au-delà des 3%, l’ouverture immédiate de négociations, et des engagements chiffrés et programmés dès maintenant.
Soyons nombreuses et nombreux à nous mobiliser partout dans l’académie ce jeudi 17 mars, pour élargir la brèche, et gagner ce qui nous est dû sur les salaires et les pensions !
Les mobilisations du 17 mars dans l’académie
Ariège :
– Pamiers : 14h, place Sainte Hélène
Aveyron :
– Rodez : 17h15 devant Pole Emploi
– Villefranche de Rouergue : 17h30 Place de la République
– Millau : 17h30 devant la sous-préfecture
– Decazeville : 17h30 au jardin public
– Capdenac-gare : 17h30 devant la mairie
Haute-Garonne :
– Toulouse : 14h, A. Bernard
– Saint-Gaudens : 14h, Pl. J. Jaurès
Gers :
– Auch : 10h30, Place de la Libération
Lot :
– Cahors : 11h, place Mitterrand
– Figeac : 14h30, parking du lycée Champollion
Hautes-Pyrénées :
– Tarbes : 10h30, Place de Verdun
Tarn :
– Albi : 14h30, Place du Vigan
– Castres : 11h Place Soult
Tarn-et-Garonne :
– Montauban : 10h30 sur l’Esplanade des fontaines