Pour maintenir les établissements scolaires ouverts, ce que nous avons toujours demandé, il faut se donner les moyens de les sécuriser !
Dans l’académie de Toulouse comme ailleurs, la situation depuis la rentrée de janvier est chaotique dans les établissements du Second degré : le nombre d’élèves absents explose et les apprentissages en sont totalement désorganisés, sans suivi cohérence pédagogique possible d’un cours à l’autre ; le suivi des cas contacts est devenu impossible pour les Vies scolaires débordées ; le protocole sanitaire en vigueur est indigent et aléatoire, se limitant en pratique au port du masque (en tissu pour les enseignants, quand ce dernier n’est plus adapté selon les scientifiques), à l’ouverture aléatoire des fenêtres, sans plus aucun auto-test disponible dans les établissements (déjà distribués, voire parfois déjà périmés) ; les absences de professeurs ne peuvent pas être remplacées, par manque de personnels, déjà en nombre insuffisant début décembre (il y avait dans notre académie une centaine de postes des collèges et lycées non couverts, alors que la situation sanitaire était sous contrôle).
La responsabilité du ministre est pleine et entière : son déni de la circulation du virus dans les établissements contribue à une circulation non maîtrisée du virus dans l’ensemble de la population ; son absence d’anticipation, son refus de prévoir les moyens nécessaires, matériels et humains, comme son pilotage aléatoire et le plus souvent improvisé ont conduit le Second degré à cette situation, malgré les avertissements qui n’ont cessé de lui être adressés depuis des mois, par les organisations syndicales et particulièrement la nôtre, des médecins et des scientifiques. Il s’enferme, depuis deux ans, dans le déni, les mensonges et les provocations, dont celle consistant à taxer les collègues malades ou isolés d’”absentéisme”, comme si le fait d’être touché par le virus relevait d’une volonté délibérée de leur part.
Il faut de toute urgence équiper les personnels en masques au moins chirurgicaux, voire FFP2 ; doter les établissements de capteurs de CO2 en nombre suffisant pour définir des modalités de ventilation efficaces et pertinentes ; assurer la qualité de l’air dans les établissements en sollicitant fermement les collectivités territoriales dont c’est la responsabilité ; mettre en place un protocole qui limite les contaminations, en particulier dans les cantines.
Le calendrier du baccalauréat prévoit les épreuves de spécialité à la mi-mars. Le programme est déjà très difficile à tenir en temps normal, mais, dans le contexte pandémique actuel, les inévitables absences des élèves des enseignants rendent cette échéance intenable. Nous demandons que soit annoncé sans délai le report de ces épreuves en juin.
Les collèges et les lycées de l’académie de Toulouse ont déjà perdu 55 emplois à la rentrée 2021 et le budget 2022 prévoit 8 suppressions supplémentaires. Il faudrait pourtant plus que jamais mettre fin aux suppressions de postes pour répondre aux besoins des élèves et assurer les remplacements (enseignants, CPE, surveillants, AESH) …
A l’initiative de notre fédération, la FSU, une intersyndicale regroupant la quasi-totalité des organisations syndicales de l’Education (FO, CGT Educ’action, SUD Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT, SNALC...) appelle à la grève jeudi 13 janvier. Dans l’académie, des rassemblements sont prévus dans tous les départements :
– Foix : Rassemblement à10h30 devant la DSDEN
– Rodez : AG à 13h30 au mail de Bourran, puis manifestation à 14h30 vers la DSDEN
– Toulouse : AG à 10h devant le lycée Saint-Sernin puis manifestation à 14h place Arnaud Bernard
– Auch : Rassemblement à 14h devant la DSDEN
– Cahors : Rassemblement à 11h devant la DSDEN
– Tarbes : Rassemblement à 10h30 place de la mairie, puis déplacement vers la DSDEN pour une remise aux autorités des masques usagés en tissu “Éducation Nationale”
– Albi : AG préalable à 10h devant la DSDEN, et manifestation à 11h jusqu’à la préfecture
– Montauban : 14h devant la DSDEN, avec manifestation jusqu’à la préfecture